La colère

Certains l’idéalisent
D’autres la diabolisent
Parfois les uns la justifient avec bassesse
Quand bien souvent les autres la condamnent sans sagesse

Elle peut être créatrice et libératrice
Mais elles est majoritairement destructrice et dévastatrice
Elle pourrait être dénonciatrice de ce qui doit être changé
Mais elle est bien plus souvent motrice d’un défouloir meurtrier

Instantanément présent
Subitement électrisant
Parfois elle surprend
D’autre fois on l’attend

La contenir en soi
Ou l’exprimer hors de soi
En faire une arme massive
Ou la transformer en force active

Si elle est une émotion
Elle indique le besoin du moment
Si elle est un sentiment profond
La nécessité est inscrite dans le temps

La colère se tapis souvent à nos pieds
Choisissons de la maitriser
Ça ne veut pas dire qu’il ne faut rien remédier
Même pour une cause juste tout agissement ne peut être légitimé

Souvenez-vous de la colère de Caïn
Totalement injustifiée
Souvenez-vous de la colère du Christ
Entièrement maitrisée et ajustée

Oh rien ne justifie l’injustice
Encore moins de l’exprimer à n’importe quel prix
Cela peut nous rendre complice
D’un crime contre l’humanité qui dépérit

Oh rien ne justifie la partialité
Mais elle contribue souvent à nos intérêts
Ne soyons pas dupe avec nous même
La chair s’ajuste avant tout à elle-même

Le mal n’est pas dans sa présence ressentie
Mais dans son expression ratée
Le bien n’est pas dans sa jouissance vindicative
Mais dans la reconnaissance que notre colère doit être traitée

Seul un esprit renouvelé
Peut espérer voir son être changer
Seul un cœur remplit d’humilité
Peut reconnaitre que rien en lui n’est achevé

Dès lors dans cet état d’âme
Nous levons les yeux et ouvrons le cœur
Nous travaillons à nos gammes
Car la portée est en notre Seigneur

Tonino D’Arcangelo
11 novembre 2022