Elles ont des p’tites manies, les p’tites mamies
Elles marchaient à l’économie mes mamies
Je ne leur connaissais pas d’amies
Leurs souvenirs étaient parfois leurs ennemis
Ne pas se souvenir était un bon compromis
Bonne-maman était discrète, et même secrète
Jamais guillerette, et plutôt maigrette
Mais quelques pétillements dans ses mirettes
Montraient de son humour quelques miettes
Son p’tit nom était Élisabeth
Alors que Bonne-Maman était bouchère
Mamie était épicière, et bien en chair
Elle avait beaucoup souffert de la guerre
Elle disait ses prières et ne faisait pas d’manière
Elle nous accompagnait en vacances naguère
Et puis il y a Maria… et sa constance
Tellement gentille et pleine d’indulgence
Avec sa canne, elle tient la distance !
Dans ses yeux, tant de bienveillance
Son salut est son assurance
Je suis maintenant… une mamie moi aussi !
C’est un job qui demande de la diplomatie
Qui ne manque pas de péripéties
Faut faire quelques acrobaties
Et un deux trois… me revoici !
Oui, la mémoire flanche
La chevelure devient blanche
Bonjour le mal de hanche
On s’accroche aux branches
Et vive les dimanches !


superbe 🙂
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Merci ! J’aimais beaucoup ma grand-mère, Bonne-Maman, à gauche. Pour la petite et la grande histoire malheureusement pleine de heurts et de fracas, la famille a quitté le nord et a rejoint le sud, chez la sœur de Bonne-Maman (Julie, à droite). C’était en mai 1940, la photo a été prise à leur arrivée
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Très émouvantes ces p’tites mamies avec leurs p’tites manies, merci beaucoup. C’est une légende parfaite pour la photographie, qui porte en elle-même une émotion, celle d’un exode douloureux où les arbres n’ont plus de feuilles au mois de mai. Mais Julie sourit au photographe, car elle a retrouvé Elisabeth, sa sœur qui dit avec discrétion ce que signifie son prénom : « Mon Dieu est ma subsistance ».
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Merci pour ton appréciation ! Et pour la signification de ce prénom 🙂
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