Par Marie Sylvie
L’amitié est une clairière secrète au cœur de nos vies.
On y entre comme dans un sanctuaire, les pas feutrés,
le souffle retenu,
car l’on sait que ce lieu n’est pas fait de pierres ni de murs,
mais de confidences déposées comme des offrandes,
de silences partagés qui deviennent des chants muets.
Elle est ce fil invisible qui relie deux âmes,
plus fort que le vent,
plus souple que l’eau,
et pourtant assez solide pour porter nos fardeaux.
Dans l’amitié, il y a des secrets qui ne s’écrivent pas,
mais qui se devinent dans un regard,
dans la chaleur d’une main posée sur l’épaule,
dans la patience d’une écoute qui ne juge pas.
La Bible rappelle la profondeur de ce lien :
« L’ami aime en tout temps,
et dans le malheur il se montre en frère. »
Proverbes 17:17
Ce verset est comme une clef,
il ouvre la porte du mystère.
L’amitié n’est pas seulement la joie des jours clairs,
elle est aussi une lampe dans la nuit,
un refuge lorsque les tempêtes s’abattent,
un frère qui se tient debout lorsque tout vacille.
Les secrets de l’amitié ne sont pas des énigmes à résoudre,
mais des trésors à préserver.
Ils résident dans la confiance donnée sans calcul,
dans la fidélité qui ne s’éteint pas,
dans la mémoire des gestes simples.
Un sourire offert.
Une parole qui relève.
Une présence qui ne s’efface pas.
L’amitié est une école de lenteur et de vérité.
Elle apprend que l’on ne possède jamais l’autre,
mais que l’on peut l’accompagner,
comme deux voyageurs marchant côte à côte,
partageant le pain et l’espérance.
Elle enseigne que les secrets ne sont pas des murs,
mais des ponts.
Ils relient ce qui est fragile,
ils protègent ce qui est sacré.
Et lorsque vient le soir,
l’amitié se fait lumière douce,
comme une lampe posée sur la table,
qui éclaire sans bruit,
qui réchauffe sans aveugler.
Alors on comprend que ce lien est un don,
un reflet de l’amour divin,
une promesse que même dans le silence
on n’est jamais seul.
Marie Sylvie
