En réponse au Défi d’écriture #18
Je suis née à Paris
En plein milieu d’une fratrie
Sur les routes à vingt ans je suis partie
Ulcérée par l’inutilité de la vie
Sans barrières je courais, et sans interdits
J‘avais à douze ans
Entendu un message émouvant
Sur l’amour d’un Dieu aimant
Un message d’amour que j’ai rejeté
Séchant mes larmes, je me suis rebellée
Comment vivre sur cette terre
Où s’étale la misère
Et où éclatent des guerres
Un monde où l’on galère
Ruines, fracas et tonnerres
Désespérément je cherche à la vie un sens
Erre quelques années dans tous les sens
Mais rien ici-bas n’accroche mon cœur
Objets, amours, rien n’a de valeur
Tout est futile, où est le bonheur ?
Si je pense le tenir, pfft ! c’est un leurre
Je vais voir New York, Boston et Amsterdam
En bateau en avion ou pouce levé sur le macadam
Sillonner la Grèce et découvrir Londres
User mes sandales sur les routes du monde
Savourer la feta, la moussaka… miam !
Je me révoltais
Et Jésus me voyait
Silencieusement Il me suivait
Usant de patience Il attendait
Sans colère et sans jugement, Il m’aimait
Dans une nuit de détresse j’ai crié vers Dieu
Il a essuyé les larmes de mes yeux
Et m’a conduite dans un lieu
Une communauté où l’on priait Dieu
Dans ce lieu, on parlait de Jésus et de son Père
Il y avait chaque jour des temps de prière
Et l’on faisait le pain et l’on travaillait la terre
Un jour par semaine il fallait ne rien faire
Ce fameux salut
On le trouvait disaient-ils en Jésus
Et moi je n’en pouvais plus
Un jour j’ai dit « c’est d’l’abus ! »
Roulant ma tente, j’ai disparu
Dans mon cœur cependant, une semence avait été plantée
En moi une espérance avait lentement germé
Mon âme avait été interpellée
Ouvrant un livre de foi je l’ai feuilleté
Trouvé des paroles de sincérité
Sur mon péché j’ai pleuré
Dans les Alpes je me suis posée
Il y avait le ciel, les sommets
Et… Radio Évangile j’ai écouté…
Une nouvelle femme, là, est née
Chercher une église
Oublier à la porte l’insoumise
Être de ce lieu, de ce Dieu, éprise
Un jour de février on me baptise
Résolument, je pose mes valises
Dur de changer après un parcours marginal
Et avancer après une vie bancale
Malgré cela, faire demi-tour
Obstinément chercher son secours
Tenir Sa main d’amour
Serrer sa Parole, chaque jour
J‘ai aussi enfanté deux beautés
Et j’ai exercé plusieurs métiers
Son secours jamais n’a manqué
Une difficulté, puis d’autres sont arrivées
Sur Lui toujours je me suis appuyée
Désormais, après toutes ces années
Il y a dans ma vie une stabilité
Épreuves et travers ne m’ont pas épargnée
Une certitude est cependant en moi ancrée
Jésus je te verrai face à face
Et j’aurai auprès de toi une place
Sûre de ton Amour
Unique, inexplicable, sans détour
Saint, trois fois, et pour toujours