Par Jean-Charles Paillet en réponse au défi d’écriture #25 sur les arbres
Tes racines obstinées
enfouies dans la nuit souterraine
parcourent à l’aveugle
les secrets de la terre
D’une lente et puissante poussée
tu crois sans vertige
avec l’ardent désir de durer
dans le temps et l’espace
Tes branches souveraines
comme autant d’échelles
s’entremêlent allègrement
dans un frisson d’ailes et de feuilles
Arbre si proche du ciel
tu vis de sève et de lumière
mais ton écorce à chaque entaille
pleure sa langue originelle
À ton intime feuillage
le vent rêve de s’accorder
de prendre voix par toi
pour délivrer son message
Arbre plus ancien que l’homme
la patience est ta vertu première
tu nous apprends à vivre debout
et à frôler le monde des songes
Jean-Charles Paillet
Plumes Chrétiennes 