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Le souffle et l’eau

Genèse d’un être nouveau

Avant que le monde ne parle,
il y eut un murmure.
Un battement discret dans le ventre du silence.

Là, dans l’obscurité féconde,
l’Esprit planait.
Non pour juger, mais pour engendrer.

L’eau ne fut pas seulement liquide.
Elle devint mémoire et oubli,
source et sépulture,
matrice et passage.

Elle enveloppa l’être comme une mère,
le berça,
le dépouilla,
le purifia.

Chaque goutte était une parole de Dieu,
chaque ruissellement une caresse céleste.

Puis vint le souffle.
Invisible, mais irrésistible,
il traversa les silences,
les pensées,
les peurs.

Il ne cria pas.
Il chanta.
Un chant ancien,
celui du jardin avant la chute,
celui du cœur avant la honte.

Et l’être, lavé et inspiré,
ne fut plus ce qu’il était.
Il ne se souvenait plus de ses chaînes,
mais seulement de la lumière.

Il ne marchait plus.
Il dansait sur les eaux.

Il était né,
non d’un désir humain,
mais d’un dessein éternel.
Il portait en lui le souffle du Très-Haut
et l’eau du Royaume.

« Le vent souffle où il veut, et tu entends sa voix, mais tu ne sais pas d’où il vient ni où il ira.
Il en est ainsi de tout homme qui est né de l’Esprit. »
— Jean 3:8

Marie Sylvie

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