Sa parole court avec rapidité ;
Il donne la neige comme de la laine,
Il répand le givre comme de la cendre ;
(Psaume 147. 15-16)
Cristaux de givre et neiges pures, En hâte mandatés d’aller faire rimerUn poème immortel, sont venus imprimerD’éphémères enluminures.
Et nous cactus aux dards d’airain, Impassibles veilleurs, prostrés dans la suppliquePour que tombe la pluie, entonnons un cantiqueA la gloire du Souverain.
D’argent céleste couronnés, Levons bien haut nos bras chargés de manne sainte, Vers Celui qui reçoit des assoiffés la plainte, Et l’eau du ciel leur a donné.
Rendus gaillards par la froidure, Repoussons des experts les calculs insidieux, Car le froid et le chaud n’obéissent qu’à Dieu, Sans se soucier d’un vain augure.
Qu’ils remuent donc, ces rigolos, L’épouvantail bouffi de souffles carboniques ;Le Tout-Puissant se rit de leurs sottes paniques, Et des dogmatiques complots.
Et vous chrétiens en cette épreuve,Où l’ennemi répand ses feux persécuteurs, Ne craignez point les oracles menteurs.Que l’ordalie ne vous émeuve :
De sa fin voyez les signaux !Un frais séjour attend les serviteurs fidèles, Sur eux se poseront des neiges éternelles, Blanchies dans le sang de l’Agneau.

Il a neigé dans le désert de Sonora ! ce qui n’est quand même pas si fréquent… Les Français vivant aux États-Unis sont toujours surpris de découvrir que bon nombre d’Américains ne croient pas au réchauffement climatique, sans aucune honte à le dire. D’un autre côté, si les Américains ne s’étonnent pas que les Français soient trop crédules à ce sujet, c’est tout simplement parce qu’ils ne se posent jamais la question de savoir ce que pensent les Français. En Amérique, le nombril du monde c’est l’Amérique, et pas Paris.
Cette différence de perception de la science trouve sa source dans la psychologie des deux peuples, pratique d’un côté, théorique de l’autre. Au seul mot de température l’Américain va chercher un thermomètre en Fahrenheits, et le Français un expert en Celsius. Naturellement la réalité physique reste très complexe : définir avec pertinence une température moyenne n’est déjà pas facile, et la prévoir encore moins.
Nous savons que par le passé le climat de la Terre a énormément varié sans que l’homme y ait été pour rien, et que bien qu’il soit devenu hérétique de le dire, le gaz carbonique, loin d’être un polluant, est le meilleur engrais naturel des plantes : si nous possédons aujourd’hui tant de réserves fossiles de charbon et de pétrole, c’est précisément parce que l’atmosphère en contenait autrefois beaucoup plus.
Indépendamment de cette question de savoir si l’activité humaine reste la cause principale d’un réchauffement climatique, chacun comprend que salir et polluer la terre reste un crime indigne de l’humanité. Mais le chrétien possède une raison supplémentaire de s’opposer à la dégradation de la planète : elle est un don spécial de Dieu, où il est descendu lui-même en la personne de son Fils.
A l’image des grands cactus saguaros, cette même certitude évangélique permet aussi aux chrétiens de ne pas trop s’inquiéter des prévisions catastrophiques : leur Seigneur reste maître de sa création ; qu’il se montre seulement, et l’apprenti sorcier n’aura plus qu’à manger son chapeau de Mickey. Au-delà de la mort et du monde, l’horizon du chrétien reste fixé sur sa réunion avec Jésus-Christ ; il régnera bientôt non plus seulement de façon invisible dans les Cieux, mais encore aux yeux de tous sur cette Terre, où il vint naître et mourir pour nous.