Un pont de prières
Enjambe la rivière
Des cris de détresse
Cherchent une adresse
Chants ineffables
Soupirs inexprimables
Des cris silencieux
Montent vers les cieux
Avec comme seule arme
Parfois que des larmes
De pluies torrentielles
Déchirant le ciel
Des lueurs d’espoir
Empêchent de choir
Un petit bout de route
Efface le doute
Enchaîne le pas
Retarde le trépas
Ce souffle incessant
Monte comme de l’encens
Tels de bons parfums
Voient l’aurore enfin
Au jour du Grand Silence
Vient la délivrance
Débora
Lecture : Apocalypse 8 v 1 à 6
Ce poème est inspiré du poème de Victor Hugo intitulé Le pont (issu du recueil « Les Contemplations »).
Le pont
J’avais devant les yeux les ténèbres. L’abîme
Qui n’a pas de rivage et qui n’a pas de cime,
Était là, morne, immense ; et rien n’y remuait.
Je me sentais perdu dans l’infini muet.
Au fond, à travers l’ombre, impénétrable voile,
On apercevait Dieu comme une sombre étoile.
Je m’écriai : — Mon âme, ô mon âme ! il faudrait,
Pour traverser ce gouffre où nul bord n’apparaît,
Et pour qu’en cette nuit jusqu’à ton Dieu tu marches,
Bâtir un pont géant sur des millions d’arches.
Qui le pourra jamais ! Personne ! ô deuil ! effroi !
Pleure ! — Un fantôme blanc se dressa devant moi
Pendant que je jetai sur l’ombre un œil d’alarme,
Et ce fantôme avait la forme d’une larme ;
C’était un front de vierge avec des mains d’enfant ;
Il ressemblait au lys que la blancheur défend ;
Ses mains en se joignant faisaient de la lumière.
Il me montra l’abîme où va toute poussière,
Si profond, que jamais un écho n’y répond ;
Et me dit : — Si tu veux je bâtirai le pont.
Vers ce pâle inconnu je levai ma paupière.
— Quel est ton nom ? lui dis-je. Il me dit : — La prière
Waou.. c’est puissant ; et merci pour le partage de ce magnifique texte de victor hugo !!
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Merci beaucoup !
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