Las, l’abeille pourtant
Persévère et reprend
L’ascension de ce verre
Qui la fait prisonnière.
Pourtant une fenêtre
Est ouverte à côté
Qui, là, à moins d’un mètre
Offre la liberté.
L’abeille ne voit pas
Et poursuit ses efforts
Vains. Jusqu’au trépas ?
Car l’obstacle est trop fort.
Je lui tends une règle,
Cherchant à la guider.
Elle me croit espiègle
Ou mal intentionné(e)
Et s’obstine, inlassable
Face au verre incassable.
Je voudrais la saisir
Et lui forcer la main,
L’aider à s’en sortir,
A gagner le jardin
Mais en allant trop vite,
Je pourrai la blesser ;
À nouveau elle évite
Les gestes esquissés.
Je la laisse frayer
Ces chemins inutiles ;
Je crains de l’effrayer
Et qu’alors elle file
Dans le sens opposé
Ou me laisse sa vie
Dans son dard apposé
Sur la main qui dévie,
Qui s’oppose sans cesse
À sa volonté propre,
À cette route impropre ;
Cette main qui l’oppresse.
J’ai pensé à mon Dieu
Qui bien souvent attend
Que je renonce à « mieux »
Que l’aide qu’Il me tend.
J’ai pensé à ces fois
Où je crois tout savoir
Et m’épuise parfois
Après de faux espoirs.
Lui a la vue d’ensemble
Et les capacités
Alors que moi je tremble
Aveugle en tous côtés.
…
Poetyc
Poème à retrouver sur mon site.