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Vanité des chercheurs de dieux

Par Lionel Cavan, en réponse au défi 24

Nous t’avons recherché jusque dans les étoiles
Usant notre intelligence et nos yeux à voir
Nous étions certains d’enfin lever le voile
Et persuadés qu’on pouvait te dire au revoir
Par des mesures et des calculs alambiqués
Nous voulions te résumer à une équation
Trop occupés à recoudre et à repiquer
Nous n’avons pas vu à temps l’abomination
On cachait l’absurdité par l’hypocrisie
Rêveries maquillées en théories posées
On se voyait commercialiser l’ambroisie
Tes attributs devenus marque déposée
Nous n’avons trouvé que la folie et la peur
La vérité continuait de nous échapper
Nous condamnant à un perpétuel labeur
Car un enfer de désespoir nous a happés
Voici la bifurcation au bout du chemin :
Ignorer nos contradictions et nos erreurs
Et pour toujours recommencer nos parchemins,
Devenir Sisyphe et revivre son horreur;
Ou bien sombrer dans l’effroi face à l’inconnu,
Faire un culte à la première hallucination,
Choisir n’importe quoi, car tout est saugrenu,
Accepter que tout n’est que manipulation.

Toi seul, cause et but de tout, peut nous ramener !
Nous ne méritons rien, mais prends-nous en pitié
Pour ton très saint nom que nous avons malmené !
Avec toi seul, l’univers est enfin entier !

Un jour ton Esprit nous mène à ton Écriture
D’où soudain jaillit en nous lumière éclatante.
Combien sont dérisoires nos mésaventures!
Seigneur, combien est réelle ta présence aimante !
Combien rassurant que toi, qui es créateur,
Tu nous aies laissé ton message et ton récit !
On a choisi d’ignorer notre propre auteur,
Mais tu attends notre retour, et sans souci !
On l’a noyé, le besoin de tout contrôler :
Nous avons confiance en toi, car tu es présent.
La vanité de tout expliquer a coulé,
Ton amour pour nous, Créateur, est apaisant.
Il est venu le temps de l’émerveillement
Devant l’immensité du génie créateur.
Tous tes propos sont confirmés absolument
Par ce que voient tes modestes adorateurs.
Tu as dit au premier de garder et d’aider
Cette création qui a chuté avec nous.
Pour ton nom, nous le faisons sans rien demander.
Nous nous émerveillons debout comme à genoux.
Nous te rendons grâce et t’adorons, trois fois saint,
De laisser encore un peu ta patience en cours.
Par ton fils Jésus est accompli ton dessein,
Alors allons annoncer le seul dieu d’amour.

Soyons des témoins de foi et d’humilité,
Et montrons par nos vies que c’est toi seul qui mène.
Que ton nom soit glorifié dans le monde entier,
Et que ton Esprit inonde nos cœurs. Amen !

Lionel Cavan

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