Par Sylas
Habillé de pétales du soleil,
Tu reflètes sur tes lames sa présence et chaleur,
Annonciateur des périodes vermeilles,
De la voûte tu rapportes des humeurs ;
Promoteur des moissons maquillées :
Pissenlit ! De son or Dieu t’habille nouveau-né,
Voulant laisser derrière toi les vêtements pâles et salants de ton passé qui est mort,
Pour porter ta belle âme et tes graines si fertiles,
De la nuit vers l’aurore ;
Te croyais-tu donc si fébrile ?
Si le vent parachute le trépas éclaté de tes rondeurs lactescentes,
Ta boule douce et sucrée, éclatée dans le vent, emportée en corolles lancinantes,
Dans les tumultes ombrageux et chantants des orages qui ignorent ton destin,
Et qui rejettent ton festin,
Alors que tu fertilises les terreaux ;
Prenant l’image d’un Jésus qui fut mis au tombeau,
Qui par sa mort pour nos vies du péché fit germer,
Dans nos cœurs par l’Esprit, une nouvelle destinée
Sur cette Terre, formée de Ses mains.
Une guitare, pour un pissenlit en effervescence face aux saints,
Donne les notes d’une musique qui embaume dans les airs,
Un parapluie de l’Esprit qui inonde d’odeurs
Musicales et de visions olfactives, la Jérusalem des lumières.
Pissenlit, tu fais tomber sur ma vie les lueurs
D’une nouvelle aube argentée, aux reflets cramoisis d’un printemps bleu-métal nouveau-né.
Laisse-moi encore ce droit de pouvoir t’admirer,
Et comprendre les raisons qui me laissent loin de toi.
Je rêve d’une saison bienheureuse, habillée de printemps,
D’une année nouvelle, qui fait renaître mon droit,
De libellules, qui comme les anges, me poussent vers les plans
Qui parfumeront les lis que tu mettras sur ma joie.
Rallumant mon soleil, d’une robe blanche de mariée,
Duvet de lis, duvet de mon choix, duvet éternel de mon amour pour mon Roi,
Duvet d’une ronce et de sa rose conjuguée.
Tu absorbes l’amour du soleil,
Qui réchauffe tes pétales rachetés par Son sang,
Je suis l’astre qui fait fondre sur ta vie ses talents,
Que tu reçois comme du miel,
Celui qui enrobe ta tige du coloris de tes vœux.
Tu n’es plus sur un sol argileux,
Tu envoles ton pappus sur les sols délicieux,
Pour accoucher de ceux qui ont foi en ton Dieu.
Ton cocon de ficelle
Est une romance sous les cieux.
Dynamique de ton zèle,
Tu tourbillonnes de mille feux,
De toutes les cadences confondues,
Que tu reçois de ce Dieu, qui se nomme Jésus.
Mon amour, ignore-moi encore,
Que le vent sur ton cœur te confesse mes accords ;
Moi, j’ai déjà ma couronne, et ma tige momifiée
Porte les bandes qui, une à une, laissent guérir toutes mes plaies.
Ignore-moi encore que je t’aime à ta porte,
Voyage au vent, qui t’emporte…
Va, reconstruis les cœurs qui doivent germer pour demain,
Dieu a mis sur ma vie un cœur qui rencontre le tien.
