Poésie

Sous la douleur de tes subtiles armes

Sous la douleur de tes subtiles armes,
Je t’ai cédé ma chair, mes os, ma peau ;
Tu m’as laissé la rougeur de mes larmes,
Des jours sans vie et des nuits sans repos.

Soir et matin, ta voix répétitive
Prend mes regrets en commémoration ;
Dans mon esprit, cette obsession plaintive
Tient mes pensées en lente agitation.

De jour en jour, sournoise servitude,
Tu m’as privé d’écoute et d’amitiés,
Tu m’as frappé d’une âpre solitude,
Sans réconfort, sans soin, et sans pitié.

Tu as ouvert une indicible faille,
Un trou béant, un vide à l’intérieur,
Où le chagrin, du fond de mes entrailles,
Fait ton office en affligeant mon cœur.

Ô toi, l’allié du cri et de la peine,
Contre mon Dieu, tu dresses tes écueils,
Mais tout bientôt, le feu de la géhenne
T’emportera, mon ennemi, mon deuil !

Juin 2025

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