Aujourd’hui je pense à toi.
Il y a 5 ans tu partais, me laissant seul, en pleine adolescence, face à la vie et à ses questionnements absurdes.
Tu me connaissais comme personne d’autre me connaissais, toi seul me faisais rire ainsi, par ta voie rauque, ton accent du sud, ton béret et ta Renault.
Chaque vacances à tes côtés était un petit moment de Paradis que Dieu m’offrait en avance.
Mais quand il t’a rappelé à lui, je lui en ai voulu car il me retirait non seulement le père de mon père, mais aussi mon meilleur ami, mon confident, mon compagnon de route.
Et après la messe à l’église est venu l’enterrement au cimetière.
Tout le monde qu’il y avait, toutes ces fleurs au pied de ta tombe, le discours du maire, m’ont montré à quel point tu étais aimé de tous, et que ton nom, celui que je porte également, était apprécié par tout le village.
5 ans après, j’ai compris que toutes les âmes appartiennent au Père et qu’il n’y a qu’auprès de lui que l’on repose en paix.
J’ai mis longtemps à l’accepter, mais désormais c’est avec assurance que je me lève le matin et que je passe devant cette photo de famille : c’est à moi de faire rayonner ce nom que tu m’as légué, cette foi que tu m’as transmise, ce combat que tu m’as appris.
Et en ce jour de commémoration, j’espère avoir su sortir du marécage dans lequel je m’étais plongé à ton départ, celui de vivre en désaccord avec Dieu.
Maintenant nul ne me fera revenir en arrière, nul ne me fera douter et qu’importe les intempéries qui m’attendent, j’ai la force de les surmonter, grâce à Dieu, béni soit le nom de son Fils, il nous pardonne, il nous guérit, il prie pour nous et que son Saint-Esprit remplissent nos corps, car si j’ai vu ton cadavre inerte, je sais que ton esprit est déjà Là-Haut et que tu m’attends !
Valentin René Constant
Jésus lui dit: Ne t’ai-je pas dit que, si tu crois, tu verras la gloire de Dieu?
Jean-11:40.