Poésie

L’attendrisseur (antonymie de la tendresse)

Voici maintenant une version un peu moins édulcorée et un petit « coup de gueule », pour ces oubliées qui pensent devoir rester soumises et sans parole auprès de leurs sombres brutes, jusqu’au point de se taire…

Pour rendre la chair plus tendre
La viande (chez le boucher) est battue
Comment peut-on comprendre
Mais Je me suis tu

Ils m’ont frappé jusqu’au sang
Des lambeaux de chair pendants
J’ai encore porté la croix
Pour aller à Golgotha

Déjà presque mort
Pour ce dernier effort
Parfois comme Moi
Je sais que l’on te bat

Et tu baisses les bras
Dans un pays de non droit
Devant la violence
Règne la tolérance

Tantôt à coups de mots
Qui te lacèrent de maux
Ce sont des paroles
Qui ton âme volent

Transpercent ton cœur
En silence tu pleures
Parfois ce sont des poings
Signature du chafouin

Couverte de bleus
Tu cries à Dieu
Tu as mal partout
Tu te caches dans ton trou

La peur te poursuit
Tu te fais tout petit
Attendant ton heure
Des jours de bonheur

« L’attendrisseur »
Broie ton être intérieur
Et ce n’est que morte
Que tu deviens forte

Et que le mot tendresse
Prend toute sa largesse
Celui qui pensait t’avoir vaincue
Voit vivre toutes tes vertus

Et commence pour lui
Des mystères inassouvis
Et peut-être l’occasion
De retrouver la raison

Seul devant sa bassesse
Son miroir lui confesse
Que c’est lui qu’il déteste
La seule image qui reste

Pour celles qui sont restées soumises et sans parole auprès de leur tortionnaire ou qui ne peuvent pas partir non par choix mais par obligation, pour celles qui ont eu le courage de partir avant de mourir. Les prières ne meurent pas.

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