Poésie

Un chêne et des pissenlits

Un doux matin d’hiver, où je me promenai
Conversant avec Dieu, lui contant mes secrets
Je tombai tout à coup sur un joli tapis
De fleurs jaunes portant le nom de pissenlit

Je les vis quand j’étais en train de demander
Qu’Il remplace la peur de l’humain dans mon cœur
Par la crainte du Dieu de toute éternité
Le seul être qui soit digne de tout honneur

Car redouter un homme de sang et de chair
Ce serait lui donner une place de choix
Or, un être formé, tiré de la poussière
N’est qu’un simple mortel, dépendant du grand Roi

J’en étais à ce point perdue dans mes pensées
Quand soudain à côté du parterre de fleurs
Je vis un chêne immense, imposant, élancé
Et je compris d’un coup la pensée du Seigneur

Lui le Dieu créateur de l’humain éphémère
Ressemblait à ce chêne inébranlable et fier
Alors que ces fleurs-là, et ce malgré leur nombre
Étaient bien désarmées pour lui faire de l’ombre

Sans d’autre angle de vue, la fleur de pissenlit, 
Peut sembler trop jolie et même impressionner
Puisqu’on l’appelle aussi, mon petit doigt m’a dit
« Dent de lion », ce qui n’est pas fait pour rassurer

Emportant dans mon cœur, la réponse du Père
Je repartis sereine, heureuse que ma vie
Ait pour but d’accorder ma crainte toute entière
Au chêne de ma vie, sans peur des pissenlits

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