Adonaï Jiré : Dieu pourvoira !

A peine l’ordre reçu, il se prépare.

S’il réfléchit, s’il demande conseil ou remet à plus tard, il sait qu’il n’ira pas.

Demain, à l’aube,

Il partira.

Alors il embrasse sa femme.

Il se couche, ferme les yeux.

Il faut qu’il dorme, qu’il prenne des forces,

Car demain, à l’aube,

Il partira.

Avec l’enfant.

L’âne portera le bois,

Deux serviteurs les accompagneront.

Ça ira.

Péniblement, le dos voûté

Il marche.

A petits pas, réguliers.

Ensemble

Ils avancent

Sans s’arrêter

Dans la direction indiquée.

La chaleur s’installe, se fait pesante.

Mais il faut continuer, ne pas se relâcher.

La nuit tombe, et le froid avec elle.

Se reposer, un peu, puis reprendre la route, le cœur serré.

Silencieuse procession.

Après un deuxième, puis un troisième jour de voyage,

La colline apparaît

Au loin.

C’est là-haut, au sommet, qu’est leur destination.

« Restez ici avec l’âne.

Le garçon et moi nous irons jusque là-bas pour adorer Dieu,

Puis nous reviendrons vers vous. »

La lente et morne marche se poursuit.

Rude montée pour un vieillard.

Sur son dos, le fils porte péniblement le bois.

Le bois de l’autel.

« Mon père , se risque-t-il enfin.

Voici le feu, et le bois, mais où est l’agneau pour l’holocauste ?

– Mon fils, Dieu pourvoira lui-même à l’agneau pour l’holocauste. »

Oui.

Adonaï-Jiré.

Dieu pourvoira.

Même si je ne comprends pas ; même si c’est dur ; et que j’ai mal à en mourir

Nous irons.

Jusque là-bas.

Pour adorer

DIEU.

Puis 

Nous 

Reviendrons.

Par la foi, Abraham a offert Isaac en sacrifice lorsque Dieu l’a mis à l’épreuve (…) Dieu, estimait-il, est assez puissant pour ressusciter un mort.
Hébreux 11:17-19

Si Dieu est pour nous, qui sera contre nous ? Lui qui n’a pas épargné son propre fils, mais l’a livré pour nous tous, comment ne nous donnerait-il pas aussi tout en Lui ?
Romains 8 :31-32