Par Myriam Craddock
Si je devais raconter l’un de mes voyages, je choisirais celui qui me fit traverser le Royaume d’Onyx à la recherche de l’essence même de la vie.
J’étais jeune et déterminé à trouver le sens de la vie. Cette quête me mena tout d’abord dans l’immense laboratoire du Professeur Péridot au creux de la montagne des Savoirs. Le professeur était un vieil homme à la longue barbe grise, sa renommée était telle que tous les pèlerins assoiffés de réponse venaient gravir la montagne jusqu’à son repaire. Il maîtrisait aussi bien l’astronomie et la philosophie, la physique et la chimie, les mathématiques et la biologie et parlait dix langues des royaumes alentours.
« Pourtant, me dit-il, il me manque quelque chose… et je ne saurais dire ce que c’est. »
Je me remis donc en route jusqu’au Palais luxueux de la Princesse Améthyste. Cette femme était aussi belle que riche et l’intelligence ne lui faisait pas défaut. Sa vie semblait être un rêve éveillé, elle avait épousé un prince étranger beau et fortuné. Mais ce rêve lui semblait être une prison aux barreaux dorés.
« Vanité des vanité… voilà quelle est ma vie, me dit-elle tristement. »
Si le sens de la vie ne résidait ni dans le savoir, ni dans la richesse, il devait se trouver dans les actions. Je me rendis alors au monastère du Nomos. Les moines vouaient leur vie au bien-être des pauvres, ils les soignaient, les logeaient, les nourrissaient… Tous leurs actes étaient honorables et leur vie était saine, rythmée par des rituels de prières et de jeûnes. Cependant je ne sentais aucune plénitude au-dedans d’eux.
Déçu et fatigué, je rebroussai chemin, et voulant rentrer au plus vite, je pris un raccourci passant par le bois des Endormis. Le temps était lourd et bientôt, je tombai de ma monture. Quand je me réveillai, on m’avait tout dérobé. J’étais seul, épuisé et blessé dans un lieu inconnu et dangereux. Désespéré, je plongeai dans un profond sommeil.
Soudain, je me réveillai en sursaut. Des enfants chahutaient près de moi. Une femme, entre deux âges, au visage simple était penchée sur moi et posait sa main sur mon front blessé. Voyant que j’ouvrais les yeux elle sourit et s’enquit de mon état. J’étais subjuguée par la simplicité de cette petite famille. Les yeux de la mère reflétaient une profondeur d’âme comme je n’en avais encore jamais rencontré. Ses actes, ses paroles et ses regards étaient tous dictés par une chose que je ne connaissais pas. Cette chose étrange et précieuse qu’on appelle l’amour. L’intelligence de cette femme était l’amour, la richesse de cette femme était l’amour et les bonnes œuvres qu’elle faisait était guidées par l’amour. J’avais trouvé ! Oui, j’avais trouvé l’Essence même de la vie dans la plus simple chaumière, chez la plus simple des femmes, sur le plus simple des sourires, l’Amour.
Myriam Craddock
En réponse au défi d’écriture #17, posté en premier sur le groupe Ecrire en tant que Chrétiens
Très beau !!!
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Merci !
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Magnifique et bien écrit
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Mercii !!!
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C’est en ne cherchant pas la sagesse qu’on finit par la trouver dans le visage simple d’une samaritaine.
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L’évangile est simple et Jésus était simple sur terre… Mais c’est une puissance incomparable !
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Simple, profond, pertinent… Bravo !
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Merci !
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