Poésie

Le plaisir d’attendre son train

Les larmes du ciel pèsent
Son clapotis s’écoute sur la carrosserie
Ces impacts cadencés m’apaisent
Plus beau que le son d’une horlogerie

Cette averse me berce
J’inspire et j’expire paisiblement
Ce bruit est d’une tendresse
J’apprécie ce moment

Au travers de la vitre
Je fixe ce reflet dans la nuit
Comme posé sur un pupitre
La partition se lit et magnifie

Blanche est sa lumière
Le réverbère se réfléchit
Une flaque par terre
Pour que ça brille, cela suffit

Je jette un œil sur le pare-brise
Et je me laisse absorber
Des gouttelettes glissent, d’autres s’immobilisent
Oh, qu’il est bon d’être freiné

Seul dans ma voiture
Je m’y sens bien
Cette ambiance me procure
Le plaisir d’attendre son train

Mon corps se pose
Je vais enfin prier
Mon esprit se dispose
À nouveau je peux aussi rêvasser

Cet instant devient salutaire
Il brise en moi cette frénésie
De la pression je me libère
À nouveau je le remercie

L’Être est là
Je peux le ressentir
Plus rien ne m’agite
Disposé je peux accueillir

Une ombre approche
Une silhouette vient
À grand pas elle se rapproche
Elle n’est plus très loin

D’un coup s’ouvre la porte
Je salue le fiston
Son bonjour me transporte
Et je l’emporte à la maison

Je quitte l’attente solitaire
En route nous nous livrons
Dans l’affection familiale et solidaire
En chemin, nous échangeons, nous discutons

Que serait bien vivre
Si ce n’est, s’accommoder
À ce qui nous arrive
À ce que l’on ne peut maitriser

Que serait bien vivre
Si ce n’est de continuer
De chercher, de poursuivre
De ne jamais cesser d’espérer

Que serait bien vivre
Si ce n’est aimer
Aimer ce qui nous rend libre
Et laisser à l’autre de la liberté

Vendredi 23/12/202

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