C’est moi qui ai donné, sa limite à la mer
Devant ce banc de sable, impossible à franchir
Elle peut s’agiter, s’emporter et rugir
Je suis seul à la barre et c’est bien moi qui gère
Vous me respecterez, vous craindrez votre Père
Car si je n’étais pas le chef de l’univers
Vous seriez emportés par les flots arbitraires
Comme aux jours de Noé, détruits par ma colère
Mais j’ai fixé aussi entre noir et lumière
Un cercle bien tracé, pour marquer la frontière
Tout est bien ordonné, sur la planète terre
Oui pour vous protéger, j’ai placé des repères
Je suis tellement grand, et vous sans consistance
Ma sagesse à la vôtre, on ne peut comparer
Pas de limitation à mon intelligence
Entre l’humain et moi, un gouffre à traverser
Et mes commandements, ils sont illimités
Et vous ne pouvez pas obéir à mes souhaits
Alors pour enlever la barrière entre nous
J’ai offert mon cher Fils, car je vous voulais, vous
Maintenant rachetés, vous pouvez désormais
Respecter vos voisins et leurs propriétés
N’allez pas empiéter sur leur vie, leur terrain
Restez à votre place, en œuvrant pour le bien
Que chacun considère égaux tous les humains
Tous dignes de respect, car conçus par mes soins
Issus de la poussière, et pourtant mon image
Est reflétée par eux, alors pas de clivage
C’est vous qui avez fait toutes ces différences
Alors que chaque vie a du prix à mes yeux
Qu’ils soient blancs, qu’ils soient noirs, ou bien dans l’indigence
J’ai envoyé mon Fils, pour vous comme pour eux
Je suis seul à pouvoir vous apprendre à aimer
A accueillir chacun, à donner, partager
Pour que tout doucement soient peu à peu gommés
Ces cloisons, ces fossés, que je n’ai pas créés
Merci pour ce poème ! L’idée de départ est très bonne, ses frontières et les nôtres, et la frontière que l’on trouve entre les deux… « J’ai offert mon cher Fils, car je vous voulais, vous » est un beau vers qui vient transpercer les lignes et donner du sens à l’ensemble.
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