Poésie

A quatre cents mètres de chez moi

Il est tôt, très tôt
En moi déjà le désir se réveille
Il fait beau, très beau
Un jour nouveau s’éveille

L’éclat de la lumière m’attire
J’ai juste envie d’improviser
Restez là ou bien partir ?
Je me donne le droit de bien en profiter

Ce n’est pas un jour de boulot
Je laisse tomber ce qui est prévu
L’appel d’un paisible repos
Ne peut m’être inaperçu

Je presse un citron
Versant son jus dans l’eau
Je dépose ma bouteille dans le fond
J’ai rempli mon sac à dos

C’est décidé, je pars
Pas très loin, mais je pars
Quelques heures à profit
Au soin de mon esprit

Au bout de ma rue
J’emprunte ce sentier
Il offre à ma vue
Un ensemble de près

Il y a des arbres
De très beaux arbres
De très grands arbres
Tout pour que je m’y attarde

Là où le sentier s’arrête
Je stoppe mes pas
À droite, la clôture est ouverte
Je considère, ici je m’y vois

J’ouvre mon siège
Au pied de ce grand feuillu
Tout est là pour que ça me plaise
Des hautes herbes à perte de vue

Le temps s’écoule
Je respire au ralenti
En mon cœur, un ruisseau de vie coule
C’est un bonheur pour moi d’être ici

J’écoute au calme
Des petits sons discrets
Il fait beau et bon en mon âme
Je me sens apaisé

Je scrute l’horizon
De là où je suis assis
Je découvre une autre façon
D’étendre mon regard sur la vie

La nature déroule
Un tapis de paille creuse
Mon regard fouille
J’aperçois sa robe somptueuse

De fleurs en fleurs
Mes prunelles butinent
Récoltant la douceur
De ces herbes hautes et fines

Juste à la hauteur des yeux
J’aperçois une couche brumeuse
Un mélange de violet et de bleu
La nature m’apparaît lumineuse

La terre est un musée
Aux tableaux du grand peintre
Pourra-t-on préserver
Sa divine empreinte

La chaleur pèse
L’ombre se déplace
Je me remets à l’aise
Sous ce chêne, je me replace

J’avale quelques gorgées
De mon eau citronnée
À quatre cents mètres de chez moi
C’est un autre monde que je côtoie

Je pèse l’ambiance
Son poids m’est léger
Ici je trouve en suffisance
Des pensées allégées

Elles deviennent si légères
Qu’il m’est facile de prier
J’y vois l’amour de mon père
Je suis venu le remercier

Samedi 10 juin 2023

Un commentaire sur “A quatre cents mètres de chez moi

  1. Tout en lisant ton poème, je suis partie me promener🚶♀️, j’ai vu les arbres🌳, les fleurs 🌼l’horizon… je me suis désaltérée, et j’ai remercié mon Dieu pour la nature qu’il a créée….
    Et pourtant j’étais devant mon écran…💻 C’est le charme et la puissance des mots !

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