Voilà plus de trois heures que nous marchons
Parcours facile, indique l’affichage
Toute personne s’engagerait sans hésitation
Sans trop penser à sa forme du moment et à son âge
Même si nous n’avons plus nos trente ou nos quarante ans
Pour nous, aucun problème
Même si les jours suivants
Nos quadriceps nous le rappellent
Marcher nous est familier
Ce n’est pas pour les quelques heures enjambées
Si ceux-ci restent quelque peu contractés
C’est bien pour avoir descendu ce dénivelé
Imaginez
Ce n’était pas une simple petite descente
Mais un long sentier raide et bien escarpé
Ce que l’on appelle une forte pente
Comme dans la vie
La descente est rapide
Pour éviter d’être fini
Il ne faut pas tomber dans le vide
Le corps ne peut se laisser aller
Toute la force est dans la retenue
Descendre oui, mais sans pour autant se fracasser
Au final, on y perdrait toute vue
Quand je ne peux voir la rivière de près
Je la regarde d’en haut
Je cherche une vision dégagée
Chaque angle et chaque distance révèlent une part de ce qui est beau
Comme dans la vie
Remonter est souvent plus lent
Pour cheminer vers le sommet de l’esprit
C’est petit pas par petit pas que l’on reprend
Dans ces moments-là, par contre
II faut se tirer, s’étirer
Ne jamais regarder la montre
Encore et toujours doser
En réalité, la distance est la même
Seulement les muscles diffèrent leur effort
Les deux ont leur lot de peines
Mais chacun participe à nous rendre plus fort
Pour que cela soit véritable
Il y a chez moi cette condition
Ne pas s’aventurer au-delà de l’insurmontable
La prise de risque ne doit jamais être une pulsion
Dès lors, lorsque les choses sont déclarées faciles
Restez malgré tout vigilants
Celui qui annonce n’est pas votre vigile
Même si le chemin semble fascinant
Pas d’inquiétude, la beauté de la vie se trouve partout
Enfin, presque !
Je la trouve dans l’infiniment tout
Car, je considère le monde comme une fresque
Vous dire que je la vois toujours ainsi
Serait un mensonge d’une pure folie
Vous cachez que pour moi, ça l’est aussi
Renierait ce que je suis
Lorsque je me réfère à la vie
J’ai diverses grilles de lecture
Mais celle que je choisis aujourd’hui
Je la considère en moi, comme la plus pure
L’émerveillement
Une fleur, un son, une rivière
Peu importe finalement
Oh Dieu, que j’aime ta terre
Ça y est, nous y sommes
Au bord de la rivière
À ses côtés, y ferais-je un petit somme ?
Pour le savoir, je vous écrirai la suite à ma manière
Tonino D’Arcangelo
Mardi 01 Août 2023


Un peu, voire beaucoup, aux abonnés absents ces derniers temps, pour cause: surcharge au boulot et ces dernières semaines en pleine composition pour préparer les arrangements de notre futur album musical, je prends un peu de temps pour vous partager à nouveau, ici, quelques lignes car, malgré tout, je continue inlassablement d’écrire 😉 . Très bientôt, je prendrai à nouveau le temps de lire aussi ce qui passe par ce site… Ma façon de vous saluer virtuellement et en pensée, au passage.
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