I – Où est ton émerveillement ?

Laisse les petits enfants, et ne les empêchez pas de venir à moi ; car le royaume des cieux est pour ceux qui leur ressemblent.
Matthieu 19.14

Déjà, lorsque les bêtes s’étaient mises à parler, l’oncle Andrew n’avait rien compris, et cela pour une raison assez intéressante. Dès le début, il avait su que la note qu’ils avaient entendue était un chant, mais un chant qu’il n’avait pas apprécié du tout, car il lui avait fait penser et ressentir des choses qu’il n’avait voulu ni penser ni ressentir. Quand il avait vu que c’était un lion qui chantait, il avait essayé de se persuader que ce n’était pas un véritable chant mais un simple rugissement, comme un lion dans un zoo.
Lewis, C.S, Le neveu du magicien, Chapitre 10

Cher fils d’Adam, ou fille d’Eve
Je t’écris du pays d’Aslan
Sur les grands monts étincelants
Au-delà des mers et des rêves

Je te préviens : je suis un faune
Je parle aux nains et aux castors
Aux naïades et aux centaures
Il ne faut pas que ça t’étonne

Approche-toi comme un enfant
Pour franchir le fond de l’armoire
Tu devras croire les histoires
Que soufflent les vieux olifants

Ne sois pas comme l’oncle Andrew
Qui a peur des contes de fées
Défais de ton coeur les verrous
Au lieu de t’en faire un trophée

Sous le vent de tes certitudes
Les chants sont des rugissements
Où est ton émerveillement ?
S’est-il éteint, par habitude ?

Grandir, oui, mais se souvenir
De l’enfant, garder une trace
Comme un trésor à retenir
Qui s’ouvre aujourd’hui sur la Grâce…

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Vous venez de lire un extrait de mon premier recueil de poèmes, intitulé La Grâce au pays de Narnia. Je vais le publier en entier sur les pages de Plumes Chrétiennes, à raison d’un poème chaque lundi.

Lire : Préface et sommaire « La Grâce au pays de Narnia »

Ce livre existe aussi en version papier, dans un version soignée et agréable à lire. Vous pouvez vous le procurer sur Amazon dans tous les pays. Trois participants (tirés au sort) de notre défi d’écriture en cours le recevront en cadeau.