Prose·Récits, dialogues

Retour à la maison du pain

Récit de Ruth

L’exil et la perte

Cette année-là ne fut pas une bonne année : le pays était sec comme l’était devenue la peau des mains de Noémie. Pourtant, jusqu’à cette année-là, Noémie avait eu tout ce qu’une femme peut désirer. Elle était belle et douce, comme l’exprimait son nom. Elle avait un bon mari et deux fils qui étaient toute sa joie. Mais cette année-là tout avait basculé : la famine s’était abattue sur le pays, n’épargnant personne ; ni Bethléem, ni Noémie et sa famille.

Jusque-là, Noémie croyait que l’avenir était à eux, que Dieu pourvoirait à leurs besoins. Elle a commencé à avoir ses premiers doutes quand tout dans leurs champs avait séché sur pied !

Le Seigneur les avait-il oubliés ? Qu’allaient-ils devenir ? À Bethléem, la maison du pain, il n’y avait plus de quoi faire du pain… Finalement Noémie et Elimélek, son mari, ont décidé de quitter Bethléem et même la Terre Promise pour émigrer au pays de Moab, espérant y trouver une vie meilleure et un avenir pour leurs fils.

Le jour est venu où il a fallu partir, quitter la maison, fermer la porte, partir tôt, un peu en cachette… partir comme on fuit… partir en sachant qu’on ne reviendra peut-être pas.
Ils ont quitté la maison avant l’aube ; le ciel était encore gris, gris comme leurs cœurs et leurs pensées. Ils ont, une dernière fois, regardé le village niché dans les cyprès et, d’un pas lourd, sont partis vers le pays de Moab où ils espéraient trouver du pain, ce pain que Bethléem leur refusait !

Ils ont marché pendant une semaine… ils sont arrivés dans les campagnes de Moab fatigués, mais pleins d’espoir… Le pays de Moab répondit à toutes leurs attentes… Ils ont été bien accueillis. Bien sûr, il fallut s’habituer aux coutumes de ce peuple qui leur donna du travail et à manger, ce peuple qui ne connaissait pas leur Dieu.

Peu à peu, le mal du pays s’est atténué. Elimélek aimait son travail.
Mais Elimélek mourut… Noémie resta seule avec ses fils… qui se marièrent avec des filles du pays, Orpa et moi !
Nous avons vécu une dizaine d’années ensemble.

Mahlôn, le mari d’Orpa, mourut un beau matin, puis très peu de temps après ce fut le tour de mon mari.
Noémie avait le cœur déchiré ; elle avait tout perdu, son mari et ses deux fils.

Trois veuves… trois détresses… même dans le riche pays de Moab la vie était difficile pour nous. Plus de soutien… seules, nous étions seules… Des liens se sont créés. Orpa et moi nous sommes attachées à Noémie qui était pour nous bien plus qu’une belle-mère. Elle nous parlait de son pays, de son peuple, de son Dieu. Mais la tristesse et l’amertume ne la quittaient plus.

Un jour, Noémie entendit des marchands parler de Bethléem… Bethléem où l’on trouvait à nouveau du pain !
Pour elle c’était le signe que son Dieu était intervenu en faveur de son peuple et elle décida de retourner chez elle, à Bethléem, la maison du pain !
Orpa et moi avons décidé de l’accompagner. Mais au moment de passer dans le pays d’Israël Noémie nous dit :

— Vous avez été bonnes pour moi, mais moi maintenant, que puis-je faire pour vous ? Allez, rentrez chez vous, dans la maison de vos mères. Retrouvez un autre homme, ayez des petits…

— Non, nous allons avec toi ! lui avons-nous répondu.
— Oui, avec toi, dans ton pays !

— Mais pourquoi me suivre ? a-t-elle poursuivi. Le malheur s’attache à mes pas. Je suis devenue une femme sans avenir. En moi il n’y a plus d’hommes pour vous ! Et dans mon cœur, depuis que le Seigneur m’écrase ainsi, il y a l’amertume de la mort.

Orpa a décidé de faire demi-tour et de rentrer dans sa famille.
Moi, j’ai dit à Noémie :

— Mais c’est toi notre famille ! Nous vivons ensemble depuis si longtemps…

Ah, elle était bien têtue ma belle-mère ! Elle a persisté à vouloir me renvoyer chez moi.

— Regarde, ta belle-sœur est retournée vers son peuple et vers le dieu de son peuple ! Toi, fais de même, rentre chez toi !

Alors je lui ai répondu :

Noémie, ne me force pas à te quitter pour rentrer chez moi. Où tu iras, j’irai.
Où tu habiteras, j’habiterai.
Ton peuple sera mon peuple et ton Dieu sera mon Dieu.
Où tu mourras, je mourrai et j’y serai ensevelie ! Dieu m’est témoin : rien ne pourra me séparer de toi !

Alors ensemble nous avons marché vers Bethléem… Noémie, amère de rentrer ainsi chez elle, sans mari et sans fils, et moi, pleine d’espérance et enthousiaste de découvrir mon nouveau pays et mon nouveau peuple.
Nous avons marché durant de longues journées ! Sous le soleil et dans la poussière.

C’était le temps des moissons…

À l’approche de Bethléem, Noémie se tassa encore un peu plus comme si elle avait peur des retrouvailles avec son village.
Nous nous sommes arrêtées un instant pour souffler près du puits. Autour de nous il y avait des oliviers et plus haut, les surfaces dorées des blés mûrs. Et le puits… Noémie me dit que c’est là qu’Elimélek lui avait parlé pour la première fois… Elle me parla aussi de son dernier champ, là-bas, un peu plus haut, qu’on pouvait voir en se penchant ; de folles avoines et des broussailles… un champ en friche.

En friche, comme elle.

À mesure que nous avancions dans Bethléem, un attroupement se formait et nous entendions les exclamations et les remarques des gens du village :

— Regarde là-bas ! Maman, maman ! Regarde les deux femmes ! Comme elles sont étranges !
— Restez près de moi, mes enfants, on ne sait jamais !
— Mais… mais… c’est Noémie !
— Quoi ? Noémie ? Non !
— Incroyable ! Noémie est revenue !
— Comme elle a changé !
— C’est que ça fait plus de 10 ans qu’elle a quitté le village !
— Elle faisait la fière quand elle est partie avec son Elimélek !
— Qu’est-ce qu’elle a vieilli ! Elle s’est drôlement ratatinée !
— Elle n’a pas l’air en forme…
— Il l’a bien cherché ! Elle croyait trouver mieux ailleurs ! Cela n’a pas l’air de lui avoir réussi !
— Mais où sont les hommes ?
— Tu penses bien que si Noémie revient ici maintenant, c’est qu’il leur est arrivé malheur !
— On n’a pas idée de quitter Bethléem et le pays que le Seigneur nous a donné…
— C’est qui cette fille avec elle ? Elle nous ramène une étrangère ?
— Elle a l’air bien jeune ! Qu’est-ce qu’elle vient faire ici, celle-là ?
— Noémie ! Noémie ! C’est bien toi Noémie ? Te voilà de retour !
— Quelle surprise ! Cela fait plus de 10 ans !

Une petite foule nous entoura rapidement. Noémie tenta de repousser ces personnes qui l’interpellaient, puis leur dit :

— Ne m’appelez plus Noémie, l’heureuse. Appelez-moi Mara, l’amère. Le Dieu Tout-Puissant me fait revenir vide, sans mari et sans enfants, alors que j’étais partie comblée.

Puis elle monta tristement le chemin et rentra chez elle, dans la maison qu’ils avaient quittée tant d’années auparavant…
Il fallut mettre de l’ordre dans cette maison laissée si longtemps à l’abandon. Elle me dit :

— Seule ! Me voilà toute seule ! Seule avec des années de poussière et d’abandon ! Seule avec mes souvenirs qui se heurtent à ces murs comme des oiseaux qui cherchent une issue. Seule, sans soutien, sans homme, presque sans pain… Comment vais-je m’en sortir ? Il me reste un champ. Tu te souviens du champ que je t’ai montré ? Après la moisson, il me faudra le vendre ; ça nous aidera à tenir un peu plus longtemps sans devoir mendier. Mais heureusement que je t’ai, Ruth. Tu es maintenant mon unique famille. Tu es un coin de ciel bleu dans mon horizon bien sombre.

Voyant Noémie si découragée et pessimiste quant à notre avenir commun, j’ai décidé de prendre les choses en main…
Le lendemain matin, très tôt, je suis sortie glaner. J’espérais trouver un champ où on me laisserait ramasser les épis abandonnés par les moissonneurs. Mais j’étais pleine de questions. Me fera-t-on bon accueil ? Les gens d’ici ne sont pas tendres avec les étrangères… Me laissera-t-on glaner sans me mettre à l’écart ?

Le soir j’ai pu rapporter un sac de grains et raconter ma journée à Noémie :

— Noémie ! C’est incroyable ce qui m’est arrivé aujourd’hui ! Qu’est-ce qu’il est lourd ce sac ! Il doit bien peser 30 kilos ! Cela nous fait du pain pour quelques semaines ! J’ai trouvé un champ où les moissonneurs m’ont permis de travailler avec les filles qui glanent… mais je restais derrière elles… Au milieu de la matinée, le maître est arrivé. Il m’a fait appeler. J’ai eu peur d’être renvoyée… mais il m’a parlé gentiment… Il m’a même permis d’aller avec les ramasseuses… À midi, il m’a invitée à venir boire et manger avec eux, à l’ombre… Comme si j’étais une de ses servantes ! Quand je lui ai demandé pourquoi il était si gentil avec moi, une inconnue, il m’a répondu qu’il avait entendu parler de moi au village. Cela avait l’air de lui plaire que je sois venue ici avec toi me mettre sous la protection du Seigneur… Il m’a même dit aux hommes de ne pas me toucher, de me laisser tranquille. Je crois même qu’il leur a demandé de laisser tomber quelques épis pour que je les ramasse… Je crois qu’il nous veut du bien. Il m’a dit que je pouvais revenir encore, jusqu’à la fin de la moisson. Peut-être le connais-tu ? Il m’a dit s’appeler Booz…

Noémie a ouvert de grands yeux, comme si elle avait eu un choc. Elle a marmonné des paroles que je ne comprenais pas !

— Booz ? Mais… C’est un cousin de mon mari ! Un de ceux qui, selon notre coutume, peut donner une descendance à mon fils en épousant sa veuve et en rachetant notre terre… Booz pourrait-il être notre racheteur ? Celui que Dieu nous enverrait pour que nous ne manquions plus jamais de pain ? Que le Seigneur bénisse celui qui a été bon pour toi !

Chaque matin, je suis retournée aux champs de Booz pour ramasser des épis. Je voyais que Noémie tournait et retournait une idée dans sa tête ; je me demandais ce qu’elle pouvait bien ruminer. Depuis que j’étais sortie glaner, elle n’était plus la même… mais heureusement elle sortait de sa dépression.

Et là, un matin, vers la fin de la moisson, elle m’a demandé de faire une chose incroyable ! Elle m’a expliqué la chose ainsi :

— Tu as été si bonne pour moi. Tu as travaillé pour que je n’aie pas à me soucier du pain quotidien.
— Il faut maintenant que je m’occupe de toi, de ton bonheur et de ton avenir.
— Tu n’ignores pas que Booz, avec les servantes duquel tu as travaillé, est notre plus proche parent. Ce soir, il doit vanner l’orge que ses gens ont amenée à l’aire de battage. Après, il boira et mangera et se couchera près des tas de grains.
— Maintenant, lave-toi, parfume-toi et mets tes plus beaux habits. Rends-toi à l’aire de battage, mais surtout ne te montres pas ! Attends qu’il ait fini de manger et repère où il se couchera. Quand il dormira, tu t’approcheras et tu te coucheras à ses pieds.

J’ai assuré à Noémie que je ferai selon ses conseils, même si toute cette mise en scène me semblait bizarre et me dépassait complètement ! Elle me demandait ni plus ni moins d’aller faire une demande en mariage.

Sur l’aire de battage, en haut du village, il faisait nuit. Il n’y avait pas de bruit, juste le frôlement d’un petit animal et la respiration régulière de l’homme endormi près du tas.
Je me suis approchée silencieusement du dormeur, j’ai soulevé son manteau et je me suis couchée à ses pieds. Il ne s’est même pas réveillé.
Au petit matin, avant l’aube, il a sursauté quand il a senti que j’étais là. Il faisait encore trop sombre pour qu’il me reconnaisse.
Sa première surprise passée, il m’a demandé qui j’étais et ce que je faisais là.
Alors je lui ai dit les paroles que Noémie m’avait fait répéter de nombreuses fois.

— Protège-moi ! Tu sais, je suis de ta famille… Veux-tu prendre soin de moi ? Veux-tu… m’épouser ?

Ouf ! j’étais arrivée à le dire… Maintenant, j’attendais, tremblante, sa réponse.

Après un long silence, il a murmuré :

— Que le Seigneur te bénisse ! Ce que tu viens de faire est une preuve d’amour plus grande encore que ce que tu as déjà fait, envers Noémie et sa famille ! Maintenant ne t’inquiète pas ! Je sais, comme tous ici, que tu es une femme de valeur. Je vais m’occuper de toi.
— Écarte ton manteau. Je vais y verser du grain pour toi et Noémie.
— Tiens, tu ne manqueras jamais de pain !
— Rentre maintenant : il ne faut pas qu’on sache que tu es venue ici.

À Bethléem, les affaires se traitaient en public. Donc, le jour même, Booz a rassemblé les anciens de la ville en leur disant :

— Venez, vous les anciens de Bethléem ! Venez… asseyez-vous ici ! J’ai une affaire importante à régler aujourd’hui.

Puis il s’est adressé à l’homme assis à côté de lui :

— Toi, écoute-moi ! Noémie va vendre son champ. Je l’ai appris, et je te le dis maintenant. Tu es prioritaire pour le racheter. Mais n’oublie pas que si tu achètes le champ de Noémie, tu rachètes aussi Ruth, la veuve du mort, pour lui assurer une descendance qui héritera de ce bien.

Le racheteur a renoncé et Booz s’est engagé devant les anciens à racheter ce qui appartenait au mari et aux fils de Noémie, et il me rachetait aussi, moi Ruth la Moabite. Ainsi, il relevait le nom du mort.

La dépression de Noémie avait complètement disparu et maintenant elle chantait :

— Grâce à Dieu et grâce à Booz, je ne suis plus amère. J’ai compris que le Seigneur a pour moi des projets de paix et non de malheur. Il m’a donné à nouveau un avenir plein d’espérance ! Mara, c’est fini ! Noémie peut vivre à nouveau !

Noémie était heureuse ! Elle portait à nouveau son vrai nom !

C’est ainsi que le Seigneur m’a bénie. Nous avons eu un fils. Nous l’avons appelé Obed, ce qui signifie « serviteur du Seigneur ».

Jusqu’ici le récit de Ruth…

Si Ruth avait connu la suite de l’histoire du peuple d’Israël et les projets de Dieu pour la descendance de son fils Obed, elle pourrait ajouter ceci :

Obed n’est pas tout à fait un inconnu pour vous : il sera le grand-père du roi David.
À son tour, David aura de nombreux enfants et petits-enfants… et les générations se succéderont jusqu’à la naissance, dans une étable de la maison du pain, du Sauveur du monde, d’Emmanuel, Dieu avec nous, le Racheteur de l’humanité !

Imaginez un peu ! Je suis citée dans la généalogie de Jésus, moi, une Moabite, une étrangère qui était sous la malédiction de Dieu ! En effet, être moabite, c’était porter un lourd héritage de rejet et d’exclusion de la part de Dieu et de son peuple.
Le peuple moabite, descendant de Lot, à cause de son attitude hostile envers Israël, fut exclu par Dieu de la possibilité d’entrer dans l’assemblée de son peuple.

Car Dieu avait affirmé :

« Les Ammonites et les Moabites ne seront jamais admis dans l’assemblée de l’Éternel, pas même leurs descendants de la dixième génération. En effet, lorsque vous êtes sortis d’Égypte, ils ne sont pas venus vous accueillir sur votre route avec du pain et de l’eau. Au contraire, ils ont soudoyé contre vous Balaam pour vous maudire. »
(Deutéronome 23/3-6)

Il faut dire que la généalogie chez les Juifs avait une grande importance.
Était considéré comme un bon Juif celui qui pouvait remonter très loin dans la liste de ses ancêtres ! Et la généalogie dans laquelle je figure est hors norme à plus d’un titre !

  • En général, les femmes ne sont pas nommées dans les généalogies, sauf en de rares exceptions.
  • Pourtant, dans la généalogie du Christ, on note la présence de 5 noms de femmes :
    o Tamar, qui a manœuvré pour se faire faire un enfant par Juda, un des fils de Jacob.
    o Rahab, la mère de Booz, donc ma belle-mère, une étrangère aussi, cananéenne, ancienne prostituée de surcroît, mais qui, comme moi, a choisi de se confier en Dieu et d’appartenir à son peuple.
    o Matthieu cite encore la femme d’Urie et bien sûr Marie, la mère du Messie, enceinte avant le mariage, mère célibataire…

Aïe, aïe, aïe… quelle généalogie peu glorieuse pour le Fils de Dieu !
Je ne suis pas sûre qu’un bon Juif aurait été fier d’un tel arbre généalogique ! Les puristes ont dû accuser le coup !

Mais moi, je vous affirme que tout mon vécu proclame la grâce de Dieu. Dieu ouvre une brèche et accepte dans la généalogie de son Fils des gens aussi peu recommandables que moi ou ma belle-mère.
Mon histoire avec Booz vous parle de rachat et vous montre que Dieu ne manie pas les lois de manière légaliste, mais sait les adapter en faveur de ceux qui sont droits de cœur et mettent leur confiance en lui.

Dieu a désiré faire de grandes choses à travers ces situations qui reflètent si bien la condition humaine. La plupart des personnes, hommes ou femmes, figurant dans cette généalogie ne méritaient pas de faire partie de la lignée du Messie, du Fils de Dieu !

Mon histoire fait penser à ce verset dans Osée 2/1, où Dieu dit :

« Au lieu même où on leur avait dit : « Vous n’êtes pas mon peuple », on leur dira : « Vous êtes les enfants du Dieu vivant ». »

Quand vous comprenez l’amour de Dieu et que vous l’acceptez, votre vie change comme la mienne a changé. Il y aura un « autrefois » et un « maintenant », comme l’écrivent vos amis Paul et Pierre :

« Autrefois, vous étiez exclus de la présence de Dieu, vous étiez ses ennemis à cause de vos pensées qui vous amenaient à faire des œuvres mauvaises ; mais maintenant, Dieu vous a réconciliés avec lui par le sacrifice de son Fils. » (Colossiens 1/21-22)
« Mais maintenant, par votre union avec le Christ Jésus, vous qui autrefois étiez loin, vous êtes devenus proches grâce au sacrifice de Jésus. » (Éphésiens 2/13)
« Mais vous, vous êtes une race élue, une communauté de rois-prêtres, une nation sainte, un peuple que Dieu s’est acquis pour que vous célébriez bien haut les œuvres merveilleuses de celui qui vous a appelés à passer des ténèbres à son admirable lumière. Car vous qui n’étiez pas son peuple, vous êtes maintenant le peuple de Dieu. » (1 Pierre 2/9)

Jean, au début de son évangile, écrit :

« À tous ceux qui ont reçu la Parole, à tous ceux qui croient en son nom, elle a donné le pouvoir de devenir enfants de Dieu. »

Vous faites partie d’une humanité qui essaie, par ses magouilles, de faire valoir ses droits. Vous entriez, comme moi, dans la catégorie de ceux qui n’avaient pas droit d’entrée dans l’assemblée du peuple de Dieu. Vous ne méritiez pas de figurer parmi les enfants de Dieu.

Mais Jésus a changé la donne !

Toute sa généalogie annonçait déjà la grâce et l’amour de Dieu. Je devrais même dire qu’elle vous CRIE la grâce et le pardon du Créateur et Sauveur !

À travers toute la Bible, vous pouvez voir que Dieu a attiré à lui bien des gens qui n’entraient pas dans les normes et les critères. De tout temps, Dieu s’est cherché des croyants fidèles, même au milieu d’un peuple idolâtre ou ennemi.

Il a ouvert une brèche pour apporter une solution au problème de la séparation des hommes d’avec leur Créateur et malgré leur infidélité, il les déclare justes à cause de leur foi et il les intègre à son peuple, il pardonne leur péché, car il a donné un Sauveur, le Christ !

Cette brèche n’est pas fermée ! Elle est ouverte pour vous, même, et surtout si vous vous sentez indigne !

Sylvie

Série « Confidences »- Des personnages bibliques nous livrent leur point de vue…

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