Yannick Agricole aimerait avoir votre avis sur son texte, qu’il nous a envoyé via le formulaire de contact.
Voici son commentaire : « J’ai utilisé quelques textes bibliques plus ou moins pris littéralement et quelques fois volontairement mal compris pour m’exprimer à Dieu de manière pleinement authentique. De manière générale j’écris mes prières comme des textes de rap, car j’en suis un grand passionné. »
Selon certains tu as compté mes jours semaines et années.
Et pour moi tu as un projet, avant même que je sois formé.
De moi tu as une connaissance qui dépasse mon entendement.
J’aimerais alors une réponse à tous mes questionnements.
Sous le regard de mes tourments, je subis la féroce étreinte
De mes questions et mes colères, mon âme a gardé leurs empreintes
À toi donc je demande audience, toi le Dieu de l’univers
Les personnes qui croient te connaitre, je t’en conjure, fais les taire.
Si ce qu’on dit sur toi est vrai, à propos de tout ton être
Alors je demande un huis-clos, je te parlerai sans pincette.
Car si tu es réellement puissant et digne d’adoration
Tu peux te défendre tout seul face à mes vociférations
J’voudrais d’abord te demander : quand vas-tu me considérer ? …
… Quand vas-tu m’entendre crier ?
J’ai l’impression que sur moi tu ne poses aucun regard
Au monde tu apportes la lumière, mais moi je plonge dans le noir
Ne vois-tu pas les injustices que je dois subir sans broncher ?
Certains m’infligent des cicatrices sans crainte d’être blâmer
… et pourtant ils sont protégés
Impossible de les dénoncer, J’suis contraint à pardonner
Car comme d’hab, j’dois faire preuve de sagesse et d’intelligence
Je garde encore le silence, j’enfouis à tout prix l’offense.
Car encore une fois, je dois faire ce que les autres attendent de moi :
Faire preuve d’objectivité, relativiser les coups bas.
D’une manière où d’une autre, je dois toujours m’adapter
… Et renier mon identité
Mais actuellement, je traverse une grosse crise identitaire
À force de me conformer aux autres dans l’être et dans le faire.
On me ment quand on me dit que j’ai le droit d’être moi-même.
Quand je montre ma différence, c’est contre moi qu’on se déchaîne.
Apparemment tu me connais bien mieux que je ne le pense
Alors bouleverse ma science, je n’en peux plus de tes silences.
Si tu es notre berger, sache qu’au milieu de tes brebis …
… J’me sens blessé et incompris
Mais je garde la certitude, malgré mes incompréhensions,
Que tu es capable de répondre à mes vociférations
N’envoie personne me parler de croyances et de doctrines
Je n’ai plus envie de sentir mes larmes imbiber ma poitrine.
Cette phrase je l’ai écrite, en direct de l’abîme :
Je n’ai plus envie de sentir mes larmes imbiber ma poitrine