O Dieu qui m’as donné pour colorer ma vie
Ce magique rayon nommé la poésie,
Je te bénis du don que tu m’as fait d’avoir
Ce doux enchantement qui m’a toujours suivie :
Lueur rose au matin, étoile vers le soir.
A Toi, Seigneur, devrait monter mon chant sonore,
L’impétueux élan de ma voix qui t’adore,
Comme sous les arceaux on voit l’encens monter;
Je sens mes mains s’unir et mes lèvres se clore…
Je ne puis que prier en secret, non chanter.
Pourtant mon âme à Toi s’élève frémissante;
Mais c’est, hélas! souvent comme une mendiante,
Avec un cri d’appel implorant ta bonté.
Ce n’est pas l’hosanna de la foi triomphante
Chantant dès ici-bas le chant d’éternité.
Pour crier : « Gloire à Toi! » il faudrait la puissance
De la voix des martyrs, ou la sainte assurance
De ces enfants du ciel égarés ici-bas.
Quand mon coeur plein d’amour jusqu’à tes pieds s’élance
Le respect est trop fort et je ne chante pas.
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