Par Alain Guégan, en réponse au défi d’écriture 13
Sa jeunesse
L’homme Gustein aurait pu être raconté,
Mais c’est d’un autre homme dont je vais vous parler.
1906, en une province de Prusse, il est né !
Dans une famille réputée, distinguée.
Avec des principes de tradition chrétienne.
Il grandit, près de la monarchie prussienne.
Son père était une référence en Europe.
Il côtoyait les plus grands savants neurologues.
Par la connaissance reçue de ses parents,
Théologienne, mère, était la garante.
Elle était la préceptrice de ses enfants.
Ils n’allaient pas forcément souvent à l’église,
Mais, dans leur culte, était loué Jésus le Christ.
Noël, à Pâques, à la Pentecôte, ils venaient,
En famille célébrer le Ressuscité.
C’est dans cette ambiance que ce grand jeune homme,
Trouvera ses racines, le sentier, ses normes.
Ils l’accompagneront dans la direction,
De son chemin jusqu’à son exécution.
Le pasteur
Son désir de servir le Christ prend sa naissance,
Sa vraie raison, sa joie dans son adolescence.
Pour faire de grandes études, il s’absente.
Il fait ce beau choix , à l’âge de quatorze ans,
Renonce à son nid, à son abri, pour aller
Dans la ville de Tubingen, étudier.
À 26 ans, il part en Espagne, diplômé,
Pour exercer dans la belle communauté,
D’exilés prussiens. Il aide le pasteur,
Par des sermons qui touchent de bien nombreux cœurs.
Les grandes églises d’Harlem, il les visitent.
Il sera touché, changé par le Saint-Esprit.
Sont organisés, loin du régime nazi.
Des rencontres de croyants, autour de la Bible.
Il combattra ce courant avec ferveur,
Qui affirme que la Bible est truffée d’erreur.
Et opposant à tous les chrétiens allemands,
La saveur du sel de l’église confessante !
En 1940, il est obligé de quitter,
A contrecœur, son ministère de berger.
Le prophète
Et, dans la désobéissance d’Israël,
Dieu a suscité contre ses chefs, des prophètes.
Rappelant la loi de Dieu et sa volonté,
Dénonçant ainsi toutes leurs iniquités !
De même, ce résistant, en tant que berger,
Il combattra cette réalité en 1933.
Sur ce constat, il dévoilera ce pouvoir,
Principe du führer, de ce mal de surcroît,
Pour réveiller tout ce peuple sous l’apathie,
Et les membres de cette église germanique.
Adversaire contre les hérésies des nazis,
Les modifications portées sur la bible.
Il risque sa vie face à bien des injustices,
Faites au peuple juif, promulguées par les nazis.
Prêchant, la grâce, elle est pour tous les hommes juifs
Et païens sauvés par la foi en Jésus-Christ.
Mettant en avant l’honneur, l’héritage juif,
L’élection est cette grande vérité,
Que Jésus était juif, que la chrétienté,
À bien été greffée sur le même olivier.
L’espion
Et bien, difficile de vivre en tant que membre,
De ce lignage, de rester sans rien attendre.
Ses amis sont bien impliqués dans cette affaire.
Et par devoir de croyant, par son ministère,
À son insu, il s’est trouvé dans ce complot.
Il ne peux rester, insensible à tous ces maux !
Ne pouvant laisser, cette machine du crime,
Il fallait résister à cette barbarie !
Face à tous ces croyants dans la prostration,
Et bien, après de grandes hésitations,
Il se mit bien à l’écoute de l’Esprit-Saint,
S’engagea, dans l’incompréhension des siens.
Il s’enrôla alors dans l’Abwehr pour servir,
En tant qu’agent, près de l’Amiral Canaris,
Pour faire croire à son entière obéissance,
A sa soumission et à son allégeance.
Néanmoins, derrière les coulisses d’agent,
Sa mission de ce berger, il la poursuit.
Par cette couverture, en Suède et en Suisse,
Il condamnera l’injustice faite aux Juifs.
Le martyr
En avril 1943, la Gestapo va l’arrêter.
Aussi faute de preuve, il est ménagé.
Et à Teugel là où ils l’ont incarcéré.
Il écrit sur la Bible, une œuvre à méditer.-
Qui restera aussi, après sa mort, un guide,
Un bon sujet, pour toute l’église du Christ.
Après, cette insurrection contre l’état,
À la tanière du loup ou fut commis l’acte.
Les personnes compromises sont arrêtées,
Sont exécutées et d’autres interrogées.
Le résistant fut, lui aussi, bien transféré
Dans une des prisons des SS et surveillé.
Cette période fut difficile à vivre.
Il passa ce temps à écrire à réfléchir
Sur bien des sujets existentiels : le mal,
Le bonheur, le malheur, des choses peu banales.
Mais fidèle à sa foi en Christ, il fut vaillant,
En aimant, en écoutant et en agissant.
« Soyons joyeux en Christ » disait le résistant.
Et comme Paul l’avait écrit sur la souffrance.
Sa mort
Le matin, 9 avril 1945, il est condamné,
Par un tribunal fantoche et fanatisé.
Dietrich Bonhoeffer regarde l’horizon,
Attend son exécution par pendaison.
Il est prêt, il est serein et il n’a pas peur.
Il a pensé à la mort ces dernières heures.
Il avait écrit : « La souffrance engendrée
Et la mort ne sont pas un chemin à éviter.
Quand elles font aussi partie d’une équité.
Quand elles sont en Jésus, notre bien-aimé.
Et oui, la mort n’est plus une finalité.
Elle s’inscrit dans l’homme, cette liberté.
Pasteur, prophète, le martyr, et l’espion,
C’est celui qui a bravé cette injonction,
Propagé par la barbarie, pendant ce temps,
Le verbe s’est tu, dans l’église, dans ses membres.
La monnaie courante, la grâce à bon marché,
Devant ses horreurs et ses écrits diffusés.
Il ne pouvait en être ainsi, chez ce chrétien.
En était de l’honneur de son Dieu Souverain !
Alain Guégan 6/02/2022