L’hiver se vêt d’un manteau gris,
Du jour, il masque la lumière.
L’esprit de l’homme s’est aigri,
À trop penser dans sa chaumière.
Du jour, il masque la lumière.
Le temps se charge de langueur.
À trop penser dans sa chaumière.
L’homme ne ressent que rigueur.
Le temps se charge de langueur.
L’hiver instaure son silence.
L’homme ne ressent que rigueur.
Le froid le pique de sa lance.
L’hiver instaure son silence.
Dans l’arbre, s’est tu le ramier,
Le froid le pique de sa lance,
Il impose un gel saisonnier.
Dans l’arbre, s’est tu le ramier,
Le vent souffle dans la campagne.
Il impose un gel saisonnier,
Il fait frissonner les montagnes.
Le vent souffle dans la campagne,
La nuit, il hurle comme un loup.
Il fait frissonner les montagnes.
Il déprime, mais, il s’en fout.
La nuit, il hurle comme un loup.
C’est un voyageur solitaire.
Il déprime, mais il s’en fout.
Ô, vent d’hiver, veux-tu te taire !
C’est un voyageur solitaire.
Redouté, comme un vagabond,
Il n’a vraiment rien pour nous plaire.
C’est un farceur plein de rebonds.
Redouté, comme un vagabond,
Il s’infiltre dans nos demeures.
C’est un farceur plein de rebonds.
Il effraye l’enfant qui pleure.
Il s’infiltre dans nos demeures.
Il déroule son tapis froid.
Il effraye l’enfant qui pleure.
Il impose partout sa loi.
Il déroule son tapis froid,
Sous son joug, tout devient humide.
Il impose partout sa loi.
Il pousse nos joies dans le vide.
Sous son joug, tout devient humide.
Notre âme frissonne et fléchit.
Il pousse nos joies dans le vide.
Teintons de bleu son manteau gris.
Michel Doyen
Plumes Chrétiennes 
Très jolie poésie ! J’aime beaucoup !
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