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Défi d’écriture #11 : de la mélancolie à la joie

Et sans doute on verra apparaître
Quelques dessins sur la buée des fenêtres
Francis Cabrel, Octobre

Cette chanson de Francis Cabrel nous livre une réflexion poignante sur le temps qui passe. « Octobre tiendra sa revanche », nous dit-il, mais il y a toujours de l’espoir : des dessins apparaîtront sur la buée des fenêtres.

Octobre, le premier mois d’automne est souvent lié à la mélancolie. La mélancolie selon le CNRTL est un état affectif plus ou moins durable de profonde tristesse, accompagné d’un assombrissement de l’humeur et d’un certain dégoût de soi-même et de l’existence. Elle est intimement liée, en psychologie, aux pensées suicidaires.

A ce propos, la Plume Messagère nous a récemment partagé Cinq plaisirs d’automne. Elle y décrit l’automne comme un temps de reconnaissance.

D’une certaine manière, je dirais que la mélancolie ne va pas sans une certaine joie de la reconnaissance. Parce que l’épreuve semble plus dure, ou en tout cas plus présente, le besoin d’une prise de conscience des bienfaits qui nous sont faits est généralement plus évident. Certes, nous sommes aigris par les circonstances, mais nous ne pouvons nier ces petits bonheurs et plaisirs qui sont à porté de nos mains : une tasse réconfortante de chocolat chaud, le temps d’un rayon de soleil sur son visage, un bon toit pour nous protéger des mauvaises pluies ou vents froids…
Cela nous rappelle les propos du comte de Monte Cristo – bien que dans un degré plus accentué – que je rejoins tout à fait : « celui-là seul qui a éprouvé l’extrême infortune est apte à ressentir l’extrême félicitée. Il faut avoir voulu mourir […] pour savoir combien il est bon de vivre. »

Je pense que La Plume Messagère par l’emploi du mot mélancolie, veut nous parler d’une tristesse selon Dieu, comme celle qu’évoque l’apôtre Paul :

En effet, la tristesse selon Dieu produit une repentance à salut dont on ne se repent jamais, tandis que la tristesse du monde produit la mort.
2 Corinthiens 7.10

La tristesse selon Dieu est une tristesse qui se rapporte à Dieu, au péché qui l’offense. Cette tristesse entraîne une repentance (conversion, changement d’esprit, demi-tour soudain), dont on ne se repent jamais, parce que cette conversion est le salut même qui délivre l’âme du péché et lui donne l’assurance de la vie éternelle. Nous ne nous en repentons jamais, parce que nous en recueillons la joie la plus pure.

La tristesse selon le monde, au contraire, se rapporte à notre monde, à notre nature orgueilleuse, autocentrée, coupée de Dieu ; elle produit la mort. Malheureusement, elle peut même aboutir au suicide dans le cas de la mélancolie.

Est-ce que la tristesse peut se transformer en joie ? C’est le thème de notre défi du mois d’octobre.

Défi d’écriture #11 : Ecris un poème (en vers ou en prose) qui évoque une tristesse que Dieu transforme en joie. Il devra comporter la mention du son d’une cloche.

Forme : poésie (vers ou prose)
Taille : deux pages A4 maximum.
Publication (plusieurs possibilités) :
– sur vos blogs en mettant un lien vers cet article,
– en envoyant vos textes à plumeschretiennes@gmail.com  et lilianof1@gmail.com (publication en tant qu’auteur invité),
– directement ici pour les auteurs du site,
– sur notre groupe Facebook Ecrire en tant que chrétien

Pourquoi le son d’une cloche ?

Je me suis lancé ce défi à moi-même en transcrivant une belle chanson populaire russe (voir la vidéo en fin d’article) en vers français tout en restant fidèle aux paroles originales. Ce n’est pas spirituel, mais ça peut le devenir. Ce n’est pas gai, mais ça peut également le devenir :

            Une cloche gémit, monotone,
            Frêle cloche, timide airain qui sonne
Et tout le long du chemin rocailleux
Elle répand son chant mystérieux.

            Quelle tristesse en sa mélodie
            Dans son chant que de mélancolie
Cette chanson pénètre dans mon cœur
Et le remplit d’une obscure chaleur.

            Comme un feu, comme un ruisseau de larmes
            Sa complainte, et sa grâce, et son charme…
Je me souviens de ces nuits d’autrefois
Cette chanson courait parmi les bois.

            Cette cloche en mon âme résonne,
            Frêle cloche au timbre monotone
Son doux refrain se tait dans le lointain
Et dans la plaine je poursuis mon chemin…

Bonne écriture !

3 réflexions au sujet de “Défi d’écriture #11 : de la mélancolie à la joie”

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