Nouvelles/contes·Prose

Tristesse diabolique

Tout m’indispose, ma vie, les autres et même moi !

Tout m’agace, alors je crie, je pleure, je souffle, je m’indigne et je m’énerve !

Je me sens mal ! Je traîne ma tristesse et ma colère comme on traîne un boulet, tandis qu’à mon insu, Satan susurre des paroles d’accablement et d’accusation à mon oreille.

Jour après jour, nuit après nuit, il me harcèle en douceur et dans un murmure répétitif afin de se faire passer pour moi, pour ma propre pensée. Malin, en agissant ainsi, il m’est difficile de saisir qu’il m’influence et commande mes raisonnements…

Manipulateur, Satan met en moi des pensées noires et me voilà à déprimer !

Sans relâche, profitant de mon orgueil, de ma susceptibilité, de ma fatigue, de mes complexes et de mes manques, il ligote mon âme et resserre les liens pour ne pas que je m’échappe.

Et me voilà sans le savoir, pris au piège de ses manigances et de ses ruses !

Habile et hypnotique serpent, il m’endort de ses fables. Lion rugissant, il profite de mes failles pour me dévorer sans états d’âme. Fourbe et fieffé menteur, il m’intoxique dès qu’il le peut, il s’insinue dans mes faiblesses, il trouve la moindre brèche et s’y infiltre, il pénètre dans toutes mes portes ouvertes.

Et je soupire en continu, j’accable et je m’accable. Je peste contre tout et contre tout le monde. Je fulmine car rien ne va comme je le voudrais. Je me sens seul et incompris. Dans mon cœur, je crie à l’injustice sans comprendre que tout ça est une manipulation diabolique pour me conduire à ma perte.

Oui, croyant voir clair, je suis aveuglé. Je me leurre dans ce leurre, sans saisir qu’un démon souille mon cerveau de pensées d’affliction, de sentiments de haine et de colère.

Bien sûr, je n’ai pas su veiller sur mon âme, mais alors que Satan m’a trouvé faible et s’est imposé pour interférer dans mon raisonnement, le voilà qui m’affaiblit davantage, faisant quotidiennement et inlassablement son travail de sape en moi.

Dès lors, à l’affût de mes fêlures, il me souffle que je ne suis qu’un « bon à rien », que « Dieu ne m’aime plus », que « le retour de mon premier amour est une vaste utopie » et que « Ses promesses pour moi sont bel et bien mortes et enterrées ».

Et tandis que je râle, que je grogne, que je revendique ; tandis que je suis à l’écoute de ses mensonges que j’accepte comme vérités, me voilà « triste et pas heureux » comme il se plaît à me le confirmer. Puis, ne me lâchant pas en tant que proie idéale qu’il veut tuer spirituellement et pourquoi pas physiquement, Satan infiltre en moi l’idée que « J’ai tout raté, que je suis un raté et qu’à ce stade de la déprime, je ferais mieux de tout plaquer, d’en finir, de quitter cette vie qui n’est pas bonne pour moi ». C’est alors que je souffle, que je m’exaspère et que je lui donne raison en croyant me donner raison à moi-même, car « oui, personne ne comprend mon désespoir. Personne ne m’aime. Je suis tout seul et incompris… »

Tout est si noir… Je ne vais pas bien. Ma vie est un désastre…

Je sombre et tout le monde s’en fout ! Tout le monde s’en fout de toute façon, alors à quoi bon continuer…

Mais alors qu’il suffirait d’un peu de foi et d’un peu de discernement pour que le diable se retire de moi et qu’il me laisse enfin tranquille ; mais alors qu’il suffirait d’une pichenette assurée et autoritaire pour l’envoyer valser ailleurs et qu’il s’éloigne de mon oreille ; qu’il cesse de m’intoxiquer avec ses mots bien trop doux pour être honnêtes ; pour qu’à nouveau, j’y vois clair et que je retrouve ma paix et ma liberté ; au lieu de ça, je suis soumis et résigné, sans plus de force ni d’audace, courbant le dos, baissant les bras et permettant ainsi au diable de continuer à m’assujettir et déverser son fiel en moi !

Oui, sans me battre ni me révolter, je le laisse faire, parce que j’ai oublié que j’étais libre, vainqueur et puissant en Jésus-Christ ! L’âme lourde et portant un fardeau qui m’épuise, je ne sais même plus que je dois me battre contre l’ennemi et que ma victoire est déjà acquise ! Je ne sais même plus que la chair et le sang n’ont rien à faire dans cet épuisant et vain combat, et qu’en Christ, c’est contre les dominations et les esprits méchants qu’il me faut livrer bataille .

Hélas, il y a déjà trop de poison dans mon cerveau. Les neurones infectés, il me paraît insurmontable de réagir et de reprendre le dessus. Tout est beaucoup trop ténébreux, trop négatif. Je n’ai plus la flamme et je n’arrive plus à discerner le vrai du faux, le bien du mal. Me voilà tristement persuadé que rien ne va dans ma vie, que plus rien n’ira dorénavant et que rien de ce que j’ espérais n’arrivera…

Oui, je crois réellement que je suis un raté qui a tout raté !

Diaboliquement pollué dans mon intelligence, je continue dans ma misérable tirade. Je déteste mon présent et je maudis mon avenir. En revanche, je gémis sur mon passé, alors que j’étais esclave en Égypte. Mélancolique de mes concombres d‘hier, mon passé prend soudain des allures de paradis perdu. Un paradis perdu auquel j’aspire, que je regrette presque amèrement.

Sirènes tentatrices… C’est un passé sans Christ qui m’appelle à lui comme un amour inachevé et presque idyllique au regard de mon présent. C’est un passé qui m’apparaît comme un temps bienheureux que j’aimerais retrouver, mais l’illusion est illusoire, car là encore, je me leurre, j’adhère à la tromperie. J’oublie que le temps a fait disparaitre de ma mémoire la plupart des mauvais moments de ce passé pour ne garder que les bonnes choses auxquelles je me raccroche et que je pleure.

Comment comprendre qu’on se joue de moi et que le diable se frotte les mains ?

Me voilà le plus malheureux de tous, quand une pensée me traverse :  « Ton esprit te trompe et si tu meurs, ta souffrance te poursuivra aussi dans l’au-delà ! »

Déstabilisé par cette affirmation forte et implacable, je réfléchis, puis m’interroge avant d’à nouveau me lamenter sur le désastre de ma vie. « C’est trop tard… »

Dans ma tête, de nouvelles paroles surgissent  « Faux ! Il n’est jamais trop tard, et aujourd’hui, est le jour où tu vas démasquer l’ennemi et reprendre l’autorité ! » 

Dichotomie et division !

Cette déclaration puissante ébranle mes certitudes. Je ne suis plus sûr de rien, Mon cœur bat la chamade, alors que je perçois dans mon esprit : « Mensonge ! Rien n’est inéluctable ! Rien n’est impossible ! Tout peut changer ! Tout peut recommencer en l’espace d’un instant ! ».

Alors que le doute s’installe en moi, le diable s’interpose : « C’est trop tard ! Ta vie est un gâchis, alors abandonne ton dieu, tu seras bien plus heureux ! » 

Je n’y comprends rien. Me voilà déboussolé par des pensées contraires qui se télescopent sous mon crâne, lorsque j’entends clairement:  « Non ! Reprends l’autorité que je t’ai donnée ! »

Dans ma tête, c’est la débâcle. Je ne sais plus où j’en suis. Que croire ? Que faire ?

Sans le savoir, ni le saisir, je suis l’enjeu d’une lutte entre le bien et le mal, et Satan ne veut pas perdre la partie. Il y a bien trop longtemps qu’il m’a ferré et qu’il tire les ficelles de ma vie, alors pour lui, pas question de me lâcher ! Il compte bien m’achever et me ramener dans son camp ! Et tous les coups sont permis dans cette bataille pour mon âme.

Exploitant mes faiblesses, le diable vient titiller mon orgueil.  « Regarde ta situation… Tu vois bien que ton dieu t’a laissé tomber depuis longtemps… Pour lui, tu n’existes plus… ». À ces mots que j’approuve, s’oppose un NON féroce et puissant dans ma tête. Puis, la silhouette du Lion de Judas s’affiche sous mes paupières mouillées de larmes et je tombe à genoux en hurlant :  « NOOOOOONNNN ! ».

Instantanément, le voile épais du mensonge se déchire devant mes yeux, et alléluia, je vois soudainement et divinement clair. Au travers de mes larmes de repentance et de gratitude, je comprends que j’ai été captif du mensonge et je lève un poing rageur en criant avec autorité : « Sale menteur ! T’as voulu m’enchaîner à toi dans l’éternité, mais c’est fini ! Tu n’as aucun pouvoir sur moi, parce que je suis enfant de Dieu ! Dégage maintenant, tu n’as rien à faire dans ma vie ! » 

*********

Jacques 4:7 – Soumettez-vous donc à Dieu; résistez au diable, et il fuira loin de vous.

2 Corinthiens 2:11 – ….afin de ne pas laisser à Satan l’avantage sur nous, car nous n’ignorons pas ses desseins.

Jacques 4:7 – Soumettez-vous donc à Dieu; résistez au diable, et il fuira loin de vous.

Éphésiens 6:12 – Car nous n’avons pas à lutter contre la chair et le sang, mais contre les dominations, contre les autorités, contre les princes de ce monde de ténèbres, contre les esprits méchants dans les lieux célestes.

1 Pierre 5:8 – Soyez sobres, veillez. Votre adversaire, le diable, rôde comme un lion rugissant, cherchant qui il dévorera

By Christ’in

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