V – La neige commençait à fondre

Ainsi, déclarés justes par sa grâce, nous sommes devenus ses héritiers conformément à
l’espérance de la vie éternelle.
Tite 3.7

Désormais, la neige fondait pour de bon et, de tous côtés, apparaissaient peu à peu des
plaques d’herbe verte. À moins d’avoir contemplé un monde enneigé aussi longtemps que
l’avait fait Edmund, vous ne pouvez pas imaginer l’immense soulagement que lui apporta,
après tant de blanc, la vue de ces miraculeuses taches vertes. Le traîneau s’arrêta de
nouveau.
Lewis, C. S., Le Lion, la Sorcière blanche et l’Armoire magique, Chapitre 11

– Quelque chose vient de changer…
– Les sapins semblent plus légers.
– Quel est ce grondement qui roule ?
– C’est la clameur de l’eau qui coule !

La neige commençait à fondre

– Ce doux parfum… Oh, des jonquilles !
– Quel miracle ! Des rossignols !
– L’escargot sort de sa coquille…
– Et là, j’ai vu un campagnol !

La neige fondait pour de bon

– Oh, un crocus mauve argenté !
– Un papillon blanc qui palpite !
– Un bourgeon nu vient d’éclater…
– Les hautes fougères crépitent.

La neige commençait à fondre

– Quel est donc ce bourdonnement ?
– C’est le noble essor d’une abeille.
– Où vole-t-elle si gaîment ?
– Vers des anémones vermeilles !

La neige fondait pour de bon

– De l’or a percé le sol vert.
– De délicates primevères !
– Le ciel est d’un bleu azuré
– L’hiver éternel est brisé !

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Vous venez de lire un extrait de mon premier recueil de poèmes, intitulé La Grâce au pays de Narnia. Je vais le publier en entier sur les pages de Plumes Chrétiennes, à raison d’un poème chaque lundi.

Lire : Préface et sommaire « La Grâce au pays de Narnia »

Ce livre existe aussi en version papier, dans un version soignée et agréable à lire. Vous pouvez vous le procurer sur Amazon dans tous les pays.