Enfants·Prose

Marre du tintamarre (histoire pour enfant)

Chapitre 1

Les parents de Constance ont acheté une belle et grande maison dans le quartier paisible de la jolie ville de « Tranquillité », et le jour du déménagement, les cartons fermés de gros scotch et le mobilier protégé par d’épaisses couvertures noires s’entassent dans l’énorme camion de l’entreprise « VIDE-TOUT – RANGE-TOUT – père & fils » que la famille va suivre en voiture.

L’ambiance est à la fête. Bien que l’heure soit très matinale, Constance et ses parents sont ravis de quitter cet endroit et de rejoindre « Tranquillité », la ville dont ils ont si souvent rêvé et dont ils ont si souvent parlé. Leurs trois cœurs battent à l’unisson de cet emménagement ailleurs et en mille fois mieux. Maman chante en donnant un dernier coup de balai dans la maison vide, pendant que Constance raconte de belles histoires apprises à l’école aux déménageurs pour les encourager à porter et à glisser les derniers cartons lourds dans la remorque. De son côté, papa charge les affaires les plus fragiles dans la voiture, puis fait un dernier état des lieux pour vérifier que rien n’a été oublié et ferme à clef la porte de la maison.

Constance est tout de même un peu triste de devoir quitter ses camarades de classe et ses copains du quartier.

–   Mais des connaissances, tu t’en feras d’autres, lui avait assuré maman. Des enfants gentils, ce n’est pas ce qui manque.

–   Et puis, à « Tranquillité », il y aura forcément des gens sympathiques, avait rajouté papa. Je suis certain que nous aurons d’agréables voisins avec qui nous nous entendrons bien et qui deviendront peut-être nos amis.

Depuis cet échange, Constance était certaine qu’ils se feraient de nouvelles relations à « Tranquillité », et qu’elle et ses parents seraient des gens bien considérés, comme c’était déjà le cas dans ce quartier. Connus pour être aimables, serviables et polis, plusieurs de leurs voisins, leur avaient d’ailleurs confectionné des gâteaux ou les avaient conviés à venir prendre un dernier café en leur disant qu’ils regretteraient une famille aussi charmante qu’eux.

Chapitre 2

L’heure du départ est arrivée et le chef de famille frappe dans ses mains pour rameuter ses troupes. Tout le monde grimpe dans l’auto et la fillette s’installe à l’arrière avec son doudou qu’elle a sauvé de l’emballage des cartons. Elle se cale entre deux plantes et trois tableaux et se réjouit d’aller vivre dans cet endroit réputé pour son hospitalité, sa sécurité et son calme.

Le voyage est un peu long, et après avoir respiré deux heures durant les gaz d’échappement du gros camion de déménagement, Constance et ses parents arrivent enfin à la nouvelle maison. Sur place, ils sont heureux de retrouver quelques amis de longue date. Quelle joie de revoir toutes ces têtes connues qui se sont levées très tôt pour venir les aider ! Constance et ses parents les remercient chaleureusement, mais, à peine ont-ils fini de les embrasser et de leur serrer la main, qu’un tumulte musical retentit dans tout le quartier.

–   Qu’est-ce donc ? s’étonne le père de Constance en faisant des yeux ronds.

Plutôt gênés par ce vacarme inattendu provenant de la maison d’à-côté, les parents de Constance rassurent leurs amis qui sont tout aussi surpris qu’eux. Sourire aux lèvres, ils supposent qu’une stéréo mal réglée se serait déclenchée toute seule et pronostiquent en riant que l’incident devrait rapidement être clos. Tout le monde acquiesce à cette pensée, et dans l’espoir d’un retour au calme, chacun s’attèle à sa tâche.

Le temps passe et le travail avance bien, mais malheureusement, le volume de la musique augmente. Le son devient tellement assourdissant qu’il couvre les voix des déménageurs, des amis, des parents de Constance et de Constance elle-même. Et tous sont obligés de communiquer par gestes pour arriver à se faire comprendre.

De fait, avec ce tintamarre qui dure, la joie de l’installation est bel et bien gâchée. Agacés et dépités par cette pollution sonore, les uns et les autres haussent des épaules désabusées et affichent des mines désolées lorsqu’ils croisent les parents de Constance, qui toujours patients, doux et complaisants rangent et défont leurs cartons comme si de rien n’était.

Chapitre 3

En fin de matinée, tout a été déchargé, placé, déballé, puis succinctement rangé dans la maison, et c’est avec les tympans assourdis par l’excès de décibels et sans demander leur reste que les déménageurs reprennent la route dans l’autre sens. Après leur départ et malgré l’insistance des parents de Constance à rester déjeuner, tous les amis refusent l’invitation. Bien trop pressés de rentrer chez eux pour reposer leurs oreilles des décibels agressifs, ils remontent dans leurs voitures et s’éloignent dare-dare.

La famille de Constance se retrouve seule. Le cœur gros, le père de famille va fermer les volets pour atténuer le bruit du dehors qui fait trembler les murs et vibrer les sols de la maison, avant d’avaler son premier repas froid au goût d’amertume, dans la cuisine tristement plongée dans le noir.

–   Bah… dit-il en souriant. Ce n’est qu’un mauvais moment à passer. Vous verrez que d’ici cet après-midi tout sera rentré dans l’ordre, et nous pourrons enfin profiter de la douceur de vivre de ce quartier.

–    Tu as raison mon chéri, acquiesce son épouse. Considérons que ce tapage est une sorte de comité d’accueil dont nous nous souviendrons un moment !

–    Oh, ça oui ! rajoute Constance en engloutissant son sandwich au fromage à la lueur d’une bougie. On s’en souviendra !

Chapitre 4

Malgré leurs espoirs, la musique ne cesse qu’en début de soirée, mais faisant contre mauvaise fortune bon cœur, et heureux de ce silence bienvenu, Constance et ses parents se précipitent sur leur terrasse pour se détendre et siroter un bon jus de fruit, lorsque par-dessus la clôture, ils aperçoivent le voisin d’à côté à l’origine du tintamarre.

– Bonjour ! dit le père de Constance en levant sa main. Nous sommes vos nouveaux voisins !

Pas de réponse de l’homme qui n’a visiblement pas envie de leur parler. Qu’importe, ils auront bien l’occasion de se présenter et de s’entretenir avec lui.

La soirée se passe agréablement. Maman décide qu’ils dîneront à l’extérieur et Constance met la table en chantonnant, pendant que papa ouvre une bonne bouteille de  vin  pour  fêter  l’emménagement.  Et  tandis  que  le  soir  tombe  sur  la  ville  de « Tranquillité », la famille se réjouit d’entendre le frémissement du vent chaud qui secoue les feuilles des arbres et les petits cris des oiseaux qui regagnent leurs nids.

–   Aaaaaaah… soupire de soulagement le chef de famille en dégustant son verre de Bordeaux. Que c’est bon ! Qu’on est bien !

Après la mésaventure des heures précédentes, tout le monde savoure le calme de cette douce nuit d’été.

Chapitre 5

Le lendemain matin, c’est dimanche, jour de grasse matinée. Tout le monde dort à poings fermés, et il est à peine 8 h 30 quand les décibels résonnent à nouveau et réveillent tout le monde en sursaut.

Les yeux plein de sommeil et le cheveu ébouriffé, le père de Constance sort en pyjama sur la terrasse et voit le voisin dans le fond de son jardin, près d’un cabanon en tôle. Le père de Constance remarque que c’est justement de là que sort la musique tonitruante qui s’entend dans tous les environs. Comme la veille, il lui fait de grands signes pour l’interpeller, mais la tête enfoncée dans ses épaules, l’homme va et vient sur son terrain sans se retourner vers lui. Désabusé, le père de Constance rentre chez lui en espérant que le bruit s’arrête vite.

Hélas, des heures durant, le vacarme perdure et les parents de Constance commencent à perdre leur calme. Impossible pour eux de se reposer, de faire une sieste, de se concentrer, d’écouter la radio, de se parler normalement ou de profiter de la quiétude à l’extérieur. Pour Constance, ce bruit est aussi extrêmement énervant. Impossible pour elle d’écouter ses dessins animés préférés à la télé. Elle regrette d’être venue ici et pleurniche en disant qu’elle veut repartir dans son ancienne maison.

–   Bah… lui dit son père en hochant la tête. Ce n’est rien ma chérie. Pas d’inquiétude, c’est un quartier réputé pour son calme et nous y serons heureux. Aie confiance, tout va revenir à la normale d’ici peu.

Hélas, mille fois hélas, tout comme la journée précédente, le tapage se poursuit jusqu’en début de soirée, et malgré leur grande patience, les parents de Constance commencent à bouillir intérieurement. L’ambiance chez eux est de plus en plus crispée et ne s’apaise qu’à la tombée de la nuit, lorsque le bruit s’arrête enfin et qu’ils peuvent apprécier le chant des oiseaux nocturnes et le vent léger qui se faufile entre les branches.

Chapitre 6

Le lendemain, la famille est réveillée en fanfare par le même tintamarre. Cette fois-ci, c’en est trop ! D’ordinaire conciliant, le père de Constance se lève de son lit et sort de ses gonds.

–   Quel manque de savoir-vivre ! Quel sans-gêne ! s’emporte-t-il. J’en ai vraiment plus qu’assez de tout ce raffut ! Il va voir de quel bois je me chauffe, celui-là ! Ah vraiment, ça suffit !

Énervé, le père de Constance enfile son pantalon et va sur la terrasse.

–    Asseeeeezzzzz ! hurle-t-il en tapant du pied. C’est asseeeeeezzzz !

Plus de maîtrise, plus de contrôle, le voilà hors de lui.

Constance est effarée de voir son père qui crache des mots poubelles et se secoue comme une pieuvre prisonnière d’un filet de pécheur, essayant de se libérer des mailles resserrées. Quelle horreur ! Les poings serrés et le visage déformé par la colère, jamais elle ne l’a vu s’énerver de la sorte, ni proférer de telles injures.

Choquée par ce qu’elle entend, la fillette se bouche les oreilles, puis voit sa mère, effondrée sur une chaise, les bras ballants et les yeux aussi grands que des assiettes plates. C’est la stupéfaction ! Constance est sous le choc. Elle doit vite trouver une solution pour que ses parents retrouvent leurs esprits et que la vie reprenne son cours normal.

Aussitôt dit, aussitôt fait ! Elle file dans la cuisine, met un tablier autour de son cou et entreprend de faire un gâteau pour ce curieux voisin qu’elle veut connaître et tenter de faire changer. Et tandis qu’elle mélange ses ingrédients, elle s’interroge sur ce curieux bonhomme qui embête tout le monde avec sa musique et craint que ce ne soit un sinistre et méchant personnage. Elle redoute la rencontre, mais elle s’est donnée pour mission d’aider ses parents, si gentils d’ordinaire.

Son gâteau cuit, Constance va se coiffer, enfile une robe et sort sur la terrasse où son père continue de gesticuler et de hurler. La guerre est déclarée. Rouge de colère, il lance des gravillons sur le cabanon en métal qui fait caisse de résonnance et porte au plus loin, l’écho des décibels. Constance s’effraie lorsqu’elle remarque qu’en réponse aux attaques de son père, le voisin riposte en frappant avec un maillet sur son abri de jardin. Elle appréhende de lui faire face, mais elle n’a pas le choix. Courageuse, bien que tremblante, elle ravale sa salive, puis sa pâtisserie entre les mains, elle traverse la cour sans être vue de son père.

Chapitre 7

Pas de sonnette à la grille du voisin.

–    Monsieur ! appelle Constance. Monsieur !

Personne ne répond. Personne ne se montre. La fillette pense qu’il ne doit pas l’entendre avec tout ce tintamarre, et d’une main tremblotante, elle ouvre le portail qui n’est pas verrouillé.

–   Monsieur ! continue-t-elle d’appeler en avançant à pas prudents.

Tout à coup, elle le voit qui se retourne et s’avance vers elle en titubant comme s’il avait bu. Constance se raidit et son cœur bat la chamade. Cependant, à mesure qu’il s’approche, elle comprend qu’il n’est pas saoul, mais qu’il boîte et s’appuie sur une canne. Le voilà tout proche d’elle, et de loin comme de près, le bonhomme n’a vraiment pas l’air aimable. Constance tremble comme une feuille.

–    Vous me voulez quoi ? demande-t-il d’un ton bourru en élevant sa canne. Qu’est-ce que vous faites chez moi ?

–   Je… je… bredouille la fillette.

–    Vous pouvez appeler la police si ça vous chante ! Ça m’est bien égal et je la recevrai avec mon bâton, comme d’habitude !

–   Je… je vous ai fait un… un gâteau, dit Constance en parlant fort pour être entendue. J’espère que vous aimez le… le chocolat ?

–   Un gâteau ? Mais pourquoi ?

–   Pour me présenter à vous. Nous sommes vos nouveaux voisins.

L’homme grogne, balance sa tête de gauche à droite, puis baisse sa canne.

–   Ben, merci !

–   Je vous en prie monsieur. Voulez-vous que j’aille chercher du jus de fruit chez moi et qu’on goûte ensemble ce gâteau ?

–   Du jus de fruit ? Non ! Pas la peine, j’aime pas ça !

–   Comme vous voudrez, monsieur.

–   On va le couper dans ma cuisine, bougonne l’homme qui va descendre le volume de sa musique.

Constance apprécie l’effort. Elle se dit qu’il n’est peut-être pas aussi méchant qu’elle le suppose, et pas très rassurée, elle le suit jusqu’à chez lui, s’assied sur la chaise qu’il lui propose, le regarde diviser le gâteau en six parts égales et le remercie pour le verre d’eau fraîche qu’il lui sert.

Le dos courbé, l’homme s’assied en face d’elle. Puis, les yeux embués, il se confie à mi- voix :

–   Ils ont tué mon chien…

–   Votre chien ? s’étonne Constance. Mais comment ça ? Qui a tué votre chien ?

–   Je ne sais pas qui l’a fait, mais un matin, je l’ai retrouvé mort dans mon jardin. Quelqu’un lui avait lancé une boule de nourriture avec de la mort-aux-rats dedans. On me l’a empoisonné, vous vous rendez compte ?

–   Oh, je suis désolé pour vous, monsieur. Mais pourquoi l’avoir tué ? Vous le savez ?

–   Non, je ne sais pas. J’avais eu plusieurs plaintes des voisins et j’ai eu plusieurs visites de la police parce qu’il aboyait de temps en temps, mais je n’en ai jamais fait cas. Les gens sont égoïstes. Ils ne pensent qu’à eux. Moi, je l’aimais mon chien. Il était brave. Il ne jappait que si les gens s’approchaient un peu trop près de la maison, c’est tout… De toute façon, ici, personne nous aimait à cause de Billy. Ma femme, elle en a perdu la tête. Ils me l’ont rendu folle et maintenant, elle est enfermée à l’hôpital.

Sur les joues de l’homme, coulent de grosses larmes. Constance est émue. Son cœur se serre. Elle ressent la tristesse de cet homme qui a perdu son meilleur compagnon et n’a plus son épouse à ses côtés.

–   Billy ? C’était votre chien ?

–   Oui…

–   Et aujourd’hui, vous vous vengez de ce qu’on vous a fait en mettant votre musique à fond. N’est-ce pas ? l’interroge-t-elle.

–   C’est ça ! Je leur fais payer tout le mal qu’ils m’ont fait !

–    Je vois, dit la petite, mais parmi tous vos voisins, beaucoup sont innocents et doivent quand même supporter ce bruit tous les jours. Ce n’est pas juste…

–   Ils sont tous complices ! s’énerve l’homme. Ils ont fait des tas de pétitions, ils ont rempli ma boite aux lettres de menaces, ils m’ont envoyé la police tous les quatre matins et ils continuent de le faire. Alors moi, je vous dis qu’ils sont tous à mettre dans le même sac ! Le prix de leur tranquillité, ça a été la mort de mon Billy, et je vous garantis qu’ils vont payer pour ça !

–    Je vais en parler à mes parents, dit Constance en se levant de sa chaise. Ce sont des braves gens et vous seriez heureux de les rencontrer.

–   Je ne crois pas. Les gens sont tous méchants.

–    Ce n’est pas vrai monsieur. Vous dites ça parce que vous êtes en colère et très malheureux.

L’homme a un grognement bougon.

–   Au revoir, monsieur. Au fait, moi, c’est Constance !

–   Au revoir Constance, maugrée-t-il. Moi, c’est Jean-Pierre.

–   Au revoir Jean-Pierre. À bientôt !

Épilogue

Le jour même, Constance a prévenu ses parents, qui ont fait le tour du quartier et organisé au plus vite une réunion des voisins chez eux. Au programme du jour « Jean- Pierre ». Après avoir discuté, échangé, partagé les avis, puis compris l’urgence de la situation, toutes les personnes présentes ont décidé de faire une surprise à ce voisin particulier, afin de retrouver leur quiétude.

Quelques jours plus tard, les voisins se sont regroupés devant le portail de Jean-Pierre qui a cru qu’ils s’étaient assemblés pour l’intimider et le faire déguerpir, jusqu’à ce qu’il aperçoive Constance qui tenait un chien en laisse.

–   Votre nouveau compagnon, Jean-Pierre, l’avait-elle informé.

Étonné, il s’était rapproché du portail et l’avait laissé rentrer avec le chien.

–   C’est un Basenji. Tous les gens du quartier se sont cotisés pour vous l’offrir. Et vous savez pourquoi ?

–   Non, avait répondu Jean-Pierre, les yeux plein de larmes.

–   Parce que cette race de chien a la réputation de ne jamais aboyer.

–   Il est muet ?

–   Non, mais il ne jappe que lorsqu’il est content et de manière très discrète. Oh, mais rassurez-vous, il peut aussi grogner si quelqu’un tente de s’introduire chez vous. C’est un bon chien de garde qui est aussi très joueur. Je suis sûre qu’il sera très heureux avec vous.

–  Salut Billy 2, avait murmuré Jean-Pierre en caressant son nouvel animal de compagnie sous les applaudissements de ses voisins.

Depuis lors, tout le quartier revit et a retrouvé son calme d’antan. Tous peuvent à nouveau profiter de leur extérieur sans devoir mettre des bouchons d’oreilles ou des casques anti-bruit, et sans devoir se calfeutrer derrière leurs fenêtres double-vitrage.

Oh, il pouvait encore arriver que Jean-Pierre allume son poste de radio pour se changer les idées, mais désormais, il le faisait à l’intérieur de sa maison et les seuls bruits entendus chez lui, c’étaient les quelques vocalises amusantes de Billy 2 lorsqu’un voisin venait le saluer au portail.

By Christ’in (tous droits réservés)

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