Par Cornelius Pomponius Pisces
Sur ce blog, je m’intéresse beaucoup au rapport des premiers chrétiens à la mythologie païenne. Plus récemment, cette question a été développée par deux auteurs chrétiens du 20° Siècle : C.S. Lewis et J.R.R Tolkien. Pour eux, Christ n’est pas si différent de tous les autres mythes, non parce qu’il n’est qu’un mythe parmi d’autres, mais en ce qu’il est le mythe devenu fait, l’accomplissement dans l’histoire de toutes les aspirations mythologiques des hommes.
La plupart des lecteurs de C.S. Lewis savent que le grand apologète britannique était d’abord athée avant de se convertir au christianisme à l’âge adulte. Sa phase intermédiaire, théiste, qui a duré près d’un an, est beaucoup moins connue. Même après avoir cru en Dieu, Lewis ne parvenait pas à se résoudre à admettre une religion révélée. En tant que professeur de lettres classiques, sa connaissance approfondie de la mythologie, à la fois gréco-romaine et germanique, représentait un obstacle pour lui : ces récits le fascinaient… mais l’Evangile chrétien n’est-il pas qu’un mythe moderne ? Après tout, toutes les mythologies antiques ne sont-elles pas pleines de personnages divins, qui meurent et ressuscitent pour sauver les hommes ?