Lire le premier article de la série : Dieu, le Poète qu’on ne lit plus
La deuxième raison pour laquelle nous devrions nous intéresser à la poésie est que Dieu, le poète par excellence, nous a créés comme des êtres doués de poésie. Nous n’avons pas fabriqué cette capacité. Dès que le premier homme parle, il le fait en vers:
Voici bien cette fois
Genèse 2.23 (Version Semeur)
celle qui est
os de mes os,
chair de ma chair.
Elle sera appelée « femme »
car elle a été prise
de l’homme.
Nous savons que la Chute nous a fait perdre la plupart de nos aptitudes créatrices. Pourtant, comme le note J.R.R Tolkien, nous « traînons encore des lambeaux de notre grandeur passée, nous continuons de créer de la manière dont nous avons été créés. »[1]
Dire l’indicible
Paradoxalement, la poésie nous permet de dire le mieux possible ce qu’on ne parvient pas à dire. Certaines expériences que nous vivons sont si puissantes que le langage vient à nous manquer. Comment exprimer, par exemple, la paix que notre Seigneur nous offre? Plutôt que de rester sans voix, le poète écrit pour tenter de saisir au vol des moments intenses, joyeux ou douloureux; il s’escrime dans l’arène pour transformer des émerveillements en mots.
Tout le monde n’est pas nécessairement poète, me diriez-vous, mais écoutez les enfants: ils nous offrent souvent de magnifiques perles poétiques. Nos expressions quotidiennes témoignent également de ce lien indéfectible que nous cultivons avec la métaphore: on fond en larmes ou on rit aux éclats; on a chaud au cœur, mais froid aux yeux…
Désuétude des vers
Soyons honnête, il est pourtant loin le temps où l’on se retrouvait au coin du feu pour lire de la poésie. Dans notre société postmoderne, les gens n’accrochent plus avec les vers…
Tres inspirants ces articles, merci !
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Merci à toi pour ton commentaire !
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