Le dernier défi d’écriture était un peu exceptionnel. En effet, en l’absence de concours cette année (rassurez-vous, ce n’est qu’une pause :-), nous avons décidé de transformer l’un de nos défis mensuels en mini concours.
Nous avons publié 24 participations. Nous tenons tout d’abord à remercier et féliciter tous les auteurs. L’objectif de ce mini concours était le même que nos défis d’écriture mensuels : encourager les auteurs à écrire, mais aussi à lire d’autres participations. Le but n’est pas de créer de la compétition !
Le choix n’a pas été évident. Nous avons choisi trois textes dans chaque catégorie (poésies et nouvelles), sans établir de classement entre les trois textes.
Nous nous sommes réunis le lundi 21 février 2022 entre administrateurs de Plumes Chrétiennes :
- Cactus Ren : éditeur aux Editions ThéoTeX
- Lilianof : auteur (voir son site)
- David : coordinateur et éditeur de Plumes Chrétiennes
Quelques points généraux
Comme dans tous les concours, il fallait être vigilant à bien respecter le sujet. Qui dit justice, dit injustice… Celle-ci devait être impérativement le point de départ du texte !
Qu’est-ce qui rend une injustice particulièrement criante ? Tout d’abord, c’est son aspect personnel, vécu. Il est toujours plus facile de parler d’une injustice qui nous a marqués au fer rouge. Cela n’empêche pas, bien sûr, de parler d’une injustice historique (comme par exemple dans le très bon texte sur Elan Noir), mais cela peut facilement créer une distance.
Un autre aspect est son caractère public. Bien sûr, chacun peut subir des injustices terribles en privé, mais l’énoncé du défi orientait plutôt sur des injustices publiques, commises devant témoins plus ou moins complices.
Un aspect du sujet a bien été respecté dans l’ensemble : tous les textes ouvrent sur Jésus, notre Justice.
Les nouvelles
Pour les nouvelles, il fallait faire attention à la forme. La nouvelle est un court récit dont l’intrigue est simple, sur une durée brève. Elle se concentre sur une action unique, souvent réduite à un seul événement, avec peu de personnages. Ce n’est donc ni une chronique ni une biographie. C’est une œuvre d’imagination et, si son auteur s’inspire de faits réels, elle doit rester une fiction.
Elle doit aussi être une œuvre littéraire, avec des figures de style et des formules narratives qui vont captiver le lecteur, à travers une quête par exemple. Cela implique une bonne maîtrise de la langue française, de sa grammaire, de sa syntaxe, de la concordance des temps, de l’orthographe.
Les poèmes
Il est plus difficile de juger un poème et toutes les formes sont bien sûr les bienvenues. Nous avons valorisé les efforts de versification, mais sans en faire la seule condition de notre choix. Un poème doit d’abord parler au cœur et, au-delà des vers, il faut être vigilant aux sonorités et ne pas perdre de vue le sujet.
Voici tout de suite notre choix !
Poèmes
Auteur anonyme, avec Frères « eaux » ennemis
On a aimé : le sujet, qui parlera à tout le monde : qui n’a jamais ressenti une injustice au cœur même de sa famille, avec un frère ou une sœur ? L’alexandrin est maîtrisé, à part sur la césure (lire le chapitre consacré dans L’art des vers, de Dorchain).
Alain Rousseau, avec Le Juste
On a aimé : la maîtrise technique et le sujet : l’école d’antan, l’humiliation du maître tout-puissant devant les camarades de classe… Là aussi, c’est assez universel !
Debora, avec Le rap vaccinal
On a aimé : il fallait oser, tout simplement ! On en parle dans toutes les conversations, mais, ici, sur Plumes Chrétiennes, ça pourrait choquer ! Et pourquoi pas ? C’est justement le propre de l’injustice : elle choque.
Remarque : le texte de Lilianof, « Un écolier frustré », bien entendu hors concours (l’auteur fait partie du jury), a certainement remporté le prix du public (le plus partagé, le plus de mentions « J’aime » et le plus commenté).
Nouvelles
Emilie Vanzo avec Le maître du je
On a aimé : les qualités littéraires (voir plus haut nos attentes sur une nouvelle) et la bonne compréhension du thème !
Mélanie Colonette, avec J’ai des projets pour toi
On a aimé : l’aspect bien documenté, la recherche et le soin apporté à l’écriture.
Chantal Girardin, avec La corde du diable
On a aimé : l’idée du barbelé, qui rentre dans la chair, appelé la corde du diable. On ressent particulièrement la libération à la fin, lorsque la corde du diable est vraiment coupée !
Remarque : Nous avons aussi beaucoup apprécié l’histoire Le voleur de planche, pour son aspect évangélique. Nous l’avons cependant considérée hors compétition, puisque l’auteur a retranscrit (à sa façon) les paroles d’Erino Dapozzo.
Encore bravo à tous et à bientôt pour le défi d’écriture du mois de mars !
Lilianof, Cactus Ren et David
Félicitations à tous !
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félicitations aux sélectionnés 🙂
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